Les Françaises et leur régime

Une pratique plus ponctuelle que régulière. Près des deux tiers des Françaises déclarent faire un régime.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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Parmi celles-ci, les adeptes du régime ponctuel, à des moments précis de l’année (8%) ou dès qu’elles estiment avoir quelques kilos en trop (40%), sont beaucoup plus nombreuses que celles qui disent pratiquer presque tout le temps un régime et faire constamment attention.

Plus précisément, on remarque que la pratique la plus répandue de régime chez les femmes, consistant à faire attention dès que l’on estime avoir grossi, concerne plus les jeunes de moins de 35 ans (46%) et plus nettement encore les plus jeunes femmes (52% chez les 18 à 24 ans). Cette sensibilité aux kilos superflus augmente aussi avec le niveau d’études.

Celles qui se disent constamment au régime, se recrutent plus chez les retraitées et les personnes au niveau d’étude primaire.

Un tiers des femmes déclare ne jamais se mettre au régime. On peut supposer que ce résultat est probablement surestimé et témoigne d’une certaine difficulté à admettre qu’on a parfois besoin de surveiller son poids.L’absence de pratique du régime concerne plus particulièrement les femmes les plus âgées (45% chez les plus de 70 ans), ainsi que les habitantes des zones rurales.

Les Françaises pas prêtes à tout faire pour maigrir

Près d’un tiers des Françaises (31%) déclarent qu’elles seraient prêtes à mener un régime très strict pendant plusieurs mois.Les autres méthodes testées dans le sondage, plus radicales, recueillent nettement moins de suffrages. En effet, seuls 12% seraient prêtes à prendre tous les jours une pilule miracle pour maigrir, et 11% à essayer des produits amaigrissants, même sans garantie de succès. 9% pourraient recourir à une opération de chirurgie esthétique pour arriver à perdre du poids.

Envisager ou non de recourir à ces différentes méthodes n’est pas étranger au degré de pratique du régime. Ainsi, les femmes qui se déclarent constamment au régime seraient plus tentées par l’idée d’une pilule miracle à prendre chaque jours, et sont - logiquement - prêtes davantage à mener un régime strict durant plusieurs mois.

Les femmes aux environs de la quarantaine (entre 35 et 44 ans) ont plus tendance à dire qu’elles envisageraient le régime strict (39%, contre 31% pour l’ensemble des femmes), qu’elles essayeraient des produits amaigrissants (17%, contre 11%), voire même recourraient à la chirurgie (13%, contre 9%).

Les femmes les plus jeunes penchent plus en faveur de la pilule miracle quotidienne (18% chez les 18 à 24 ans, contre 12% pour l’ensemble des femmes).

Les femmes au foyer sont plus particulièrement intéressées par le régime strict et le recours au produits amaigrissants.

Les habitantes de l’agglomération parisienne sont davantage prêtes à l’essai des produits amaigrissants et de la chirurgie esthétique.

Le régime plutôt bien vécu

Plus de la moitié des Françaises (56%) est plutôt détendue lorsqu’elle fait un régime, contre une femme sur quatre qui se dit stressée.L’âge de la femme constitue le clivage le plus marquant sur ce sujet. En effet, les femmes plus mûres sont plus nombreuses à bien vivre leur régime (62% chez les plus de 35 ans), tandis que les plus jeunes ressentent le contraire (54% chez les moins de 35 ans). On note également que le fait de se sentir plutôt stressée pendant un régime augmente avec le niveau d’études des femmes interrogées.

Le partenaire n’a pas besoin de faire un régime

Près des trois quarts des femmes interrogées (73%) ayant un partenaire estiment que celui-ci n’a pas besoin de faire un régime. 18% pensent que ce serait éventuellement le cas, et 8% seulement qu’il y a urgence en la matière.

On observe que la fréquence de la pratique du régime par les femmes influe fortement sur la volonté de mettre son propre conjoint au régime. Ainsi, 22% des femmes qui font presque constamment un régime souhaitent que leur conjoint s’y mette de façon urgente, tandis que cet avis n’est partagé que par 3% des femmes qui ne suivent jamais de régime.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

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