Les grèves reconductibles divisent les Français
Selon le sondage réalisé par Ipsos pour Europe 1, les Français s’accordent à penser que les grèves reconductibles vont durer. La moitié des personnes interrogées (49%) le regrette et souhaite que ce mouvement « s’arrête rapidement », les autres soutenant une grève de « quelques jours » (17%), voire « de plus longue durée » (31%).
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Brice Teinturier
Directeur Général Délégué France, Ipsos (@BriceTeinturier)
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Federico Vacas
Directeur de département - Public Affairs
D’après l’enquête Ipsos / Europe 1 réalisée les 8 et 9 octobre, les Français s’accordent à penser que les grèves reconductibles du 12 octobre prochain vont durer : 36% d’entre eux estiment que ce mouvement se poursuivra quelques jours, 44% prédisent même une durée plus prolongée. Seulement 15% des interviewés pensent à l’inverse qu’il s’arrêtera très vite.
Les Français sont en revanche très partagés quant à leur souhait concernant la durée de ces grèves reconductibles : 49% d’entre eux espèrent qu’elles s’arrêteront très rapidement, contre 17% qui veulent qu’elles durent quelques jours et 31% qui se déclarent en faveur d’un mouvement de longue durée.
Sans surprise, les avis sont ici très clivés politiquement. Les sympathisants de l’UMP, mais aussi ceux du MoDem, souhaitent à une large majorité (respectivement, 79% et 68%) que les grèves s’arrêtent le plus tôt possible, alors que les sympathisants du PS penchent pour un durcissement du mouvement avec des arrêts de travail d’au moins quelques jours (23%) voire au-delà (42%).
Jusqu’ici majoritairement opposés à la réforme des retraites, les Français apparaissent très divisés aujourd’hui face à la radicalisation du mouvement. Ces résultats ne témoignent pas pour autant d’un regain de soutien au projet gouvernemental. Ils traduisent plutôt un certain fatalisme après le vote par le Sénat du principal article de la réforme, ainsi que des craintes concernant les gênes qu’un tel mouvement pourrait occasionner. Ainsi, par exemple, 61% des habitants de l’agglomération parisienne, particulièrement exposés en cas de fortes perturbations dans les transports en commun, souhaitent que les grèves s’arrêtent très vite.
