Les jeux vidéo, sujet de dispute entre parents et adolescents

Que ce soit sur l’ordinateur ou sur console, aujourd’hui presque tous les adolescents jouent régulièrement aux jeux vidéo. Selon le sondage Ipsos/ Délégation Interministérielle à la Famille (DIF), cette pratique fait souvent l’objet de disputes avec les parents, en raison du temps consacré à cette activité, et peut-être aussi à cause du caractère violent ou choquant de certains jeux. A ce sujet, la notoriété du système PEGI qui informe sur les boîtiers des jeux des dangers éventuels, et la catégorie d’âge à laquelle le jeu est destiné, doit encore progresser

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
  • Amandine Lama Directrice de Clientèle, Département Politique et Opinion, Public Affairs
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Un loisir très présent dans la vie des adolescents

La quasi-totalité des enfants de 12 à 17 ans (99%) déclarent jouer aux jeux vidéo. Cette pratique est soutenue : 83% y jouent au moins une fois par semaine, et 42% « tous les jours ». Dans le détail, on constate que les lycéens jouent tout de même un peu moins que les collégiens (44% des 12-14 ans jouent aux jeux vidéo au moins une fois par jour contre 39% des 15-17 ans). De même, les filles jouent un peu moins souvent que les garçons (43% d’entre elles jouent « souvent », contre 85% des garçons).

Les jeunes jouent surtout en revenant du collège ou du lycée, avant dîner (51%) ou le soir après dîner (43%) et pendant les week-ends et les vacances (pour 66% des 12-17 ans). Seuls 6% des adolescents disent jouer la nuit après 22h. On observe là aussi des différences en fonction du sexe. Seuls 39% des filles jouent en revenant du collège ou du lycée (contre 62% des garçons) et 38% le soir après dîner (contre 47% des garçons). Les filles jouent avant tout le week-end ou pendant les vacances (68%), ce qui confirme leur pratique plus occasionnelle des jeux vidéo.

Un sujet de dispute plus que de discussion entre parents et enfants

Si le temps consacré à jouer aux jeux vidéo est un sujet de dispute avec les parents pour les trois quarts des adolescents, ce loisir ne semble pas pour autant constituer un domaine dans lequel les parents s’investissent. Selon les adolescents interrogés, 67% des parents ne leur parlent que « parfois » voire « jamais » des jeux auxquels ils jouent. Seuls 10% des parents jouent régulièrement avec eux, et 8% restent régulièrement à côté d’eux quand ils jouent. L’investissement des parents diminue d’ailleurs à mesure que l’enfant grandit.

Les adolescents sont pourtant exposés à des contenus qui peuvent les choquer, quel que soit leur âge. Plus de deux jeunes « gamers »sur trois déclarent en effet déjà avoir été choqués par certains jeux parce qu’ils étaient violents ou vulgaires (68%). Les 15-17 ans sont d’ailleurs aussi nombreux à avoir déjà été choqués par un jeu vidéo (69%) que leurs cadets (66%).

Les logiciels de contrôle parental peu activés

Selon les adolescents, seuls 43% des ordinateurs et 5% des consoles sont équipés d’un logiciel de contrôle parental. Par ailleurs, seuls 2 adolescents sur 3 ont entendu parler du système PEGI / PEGI ON LINE qui indique sur les boîtiers des jeux les dangers éventuels et la catégorie d’âge à laquelle le jeu est destiné. La notoriété du système est en progression mais reste insuffisante, surtout chez les parents. Chez les jeunes qui connaissent ce système, une majorité déclare vérifier régulièrement que le jeu convient à leur âge grâce, contre 45% qui connaissent l’étiquetage mais ne l’utilisent que « rarement » (20%), voire « jamais » (25%)


Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
  • Amandine Lama Directrice de Clientèle, Département Politique et Opinion, Public Affairs

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