Les médecins choisissent Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy est en tête des intentions de vote Ipsos/Panorama du Médecin réalisée auprès d'un échantillon de médecins. A 39%, il devance nettement François Bayrou (27%) et Ségolène Royal (18%). Le candidat UMP domine aussi très largement les intentions de vote second tour sous l'hypothèse d'un duel face à sa rivale socialiste (68% contre 32%). Les médecins ont pourtant une mauvaise image de la politique menée en matière de santé au cours du dernier quinquennat (70% de jugements défavorables) ; mais ils sont une majorité à déclarer que les propositions des différents candidats dans ce domaine n'influenceront pas ou peu leur choix.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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François Bayrou en seconde position au sein d’une profession très ancrée à droite

Moins d’un médecin sur quatre exprime une intention de vote en faveur des candidats de gauche ou d'extrême gauche (23,5%). Cette différence à une faible sensibilité des médecins au discours de la gauche antilibérale, mais aussi au faible score réalisé par Ségolène Royal auprès des médecins : 18% contre 26% chez l’ensemble des Français, soit un écart d’intentions de vote deux fois plus grand que celui enregistré pour Lionel Jospin lors d’une enquête réalisée similaire en 2002 . Il faut dire que la députée des Deux-Sèvres peine à faire le plein des sympathisants socialistes : seulement 57% des médecins proches du PS se prononcent pour elle, contre 27% qui choisissent François Bayrou. Ce dernier enregistre également 27% d'intentions de vote sur l'ensemble de l'échantillon, soit 10 points de plus que chez l’ensemble des Français.
Avec 39% des intentions de vote des médecins, Nicolas Sarkozy n’en reste pas moins le favori de la profession. Son score varie toutefois en fonction de certaines variables comme le sexe (41% chez les hommes, 36% chez les femmes), le statut (42% chez les spécialistes, 37% chez les généralistes) mais surtout le lieu d’activité des médecins : à 43% chez les libéraux, il tombe à 33% chez les médecins hospitaliers. Nicolas Sarkozy s’impose aussi très largement dans le cas où il affronterait Ségolène Royal au second tour : 68% contre 32%.
Avec 7% d’intentions de vote, Jean-Marie Le Pen obtient un score près de deux fois inférieur à celui qu’il réalise chez l’ensemble des Français (13%) mais nettement plus élevé que celui que l’extrême droite enregistrait il y a cinq ans à la même époque (4%).

Un vote loin d’être seulement déterminé par les questions de santé

Les médecins ne sont qu’une minorité (43%) à dire que les propositions des différents candidats en matière de politique de santé joueront sur leur choix. Pour une majorité d’entre eux (56%), les propositions des différents candidats en la matière n’influenceront pas ou peu leur vote. Certaines catégories semblent cependant plus susceptibles d’en tenir compte telles que les femmes (52% contre 40% chez les hommes), les généralistes (47% contre 40% chez les spécialistes) ou les médecins hospitaliers (47% contre 41% chez les libéraux). On relèvera par ailleurs le poids limité que semble avoir le bilan du gouvernement en matière de santé dans le choix électoral. La majorité d'entre eux projettent de voter pour le candidat UMP, bien qu'ils émettent le plus souvent des jugements défavorables (68%) sur la politique de santé menée par le gouvernement depuis cinq.


Enquête Ipsos-Le Quotidien du Médecin réalisée les 26 et 27 février 2002 auprès de 353 médecins inscrits sur les listes électorales, constituant un échantillon représentatif de la profession.
Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

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