Les parents attendent une plus grande fermeté des pouvoirs publics vis à vis des sites internet hébergeant des pages à contenus pédophiles
Le sondage réalisé par Ipsos pour la Délégation Interministérielle de la Famille montre qu'au-delà des logiciels de contrôle parental, les parents dans leur majorité veulent que l'on bloque l'accès à tous sites proposant dans l'une ou l'autre de ses pages un contenu pédophile. Pour ce faire, ils suggèrent que les pouvoirs publics travaillent en priorité directement avec les fournisseurs d'accès.
Face au risque de voir leurs enfants confrontés à un site pédophile, les parents ayant un enfant de 6 à 17 ans souhaitent aujourd’hui massivement une répression, qui s’exerce non pas seulement à l’encontre des pages concernées (seulement 10% souhaitent que l’on ne bloque que l’accès aux pages à contenu pédophile mais pas la totalité du site Internet) mais à l’ensemble du site véhiculant un contenu pédophile (78%). Rares sont ceux qui souhaitent que l’on empêche l’accès au site seulement lorsque le logiciel de contrôle parental est activé.
Le niveau de sensibilisation est tel qu’il n’y a sur le sujet aucun clivage réel : les parents expriment tous très majoritairement leur souhait de voir l’ensemble du site interdit d’accès. Le fait d’avoir des enfants plus âgés (et qui surfent plus souvent sur la toile) rend les pères et les mères un tout petit peu moins inquiets. 71% des parents des 15-17 ans souhaitent toutefois que l’accès à l’ensemble du site soit bloqué (contre 83% pour ceux des 6-10 ans).
Dans ce contexte, les parents considèrent que c’est avec les fournisseurs d’accès que les pouvoirs publics doivent désormais le plus travailler. Ils sont les plus cités (56% les citent en 1er), loin devant tous les autres acteurs, qu’il s’agisse des parents (25%), des éditeurs de logiciels de contrôle parental (16%) ou des enfants eux-mêmes (4%). Nul doute que les parents perçoivent les fournisseurs d’accès à Internet comme les principaux responsables de l’existence de ce risque.
Preuve toutefois qu’ils ne s’exonèrent pas totalement de leurs responsabilités, les parents se placent toutefois en seconde position dans la hiérarchie des acteurs avec lesquels les pouvoirs publics doivent travailler, mais loin derrière les fournisseurs d’accès (31 points d’écart).
On note avec intérêt que là encore, cette perception est la même pour l’ensemble de la population parentale quel que soit le sexe, l’âge ou encore la catégorie socioprofessionnelle des parents : ce sont les fournisseurs d’accès qui sont aujourd’hui cités en premier loin devant tous les autres. De même l’âge de l’enfant et le niveau de fréquentation d’internet ne jouent pas beaucoup.