"Sex" est le mot le plus fréquemment demandé aux moteurs de recherche de l'internet. Pour autant, 65% des Américains jurent leurs grands dieux que la Toile rose est incapable de leur procurer la moindre excitation sexuelle. C'est ce qui ressort d'une enquête réalisée pour l'agence Reuters par l'institut Zogby en mars auprès de 1013 adultes.Seulement 10% des sondés - dont on ne sait s'il faut louer la franchise ou condamner la dépravation - osent répondre qu' "Internet peut très probablement leur procurer du plaisir" charnel. Plus prudemment, 12% estiment que le sex online a "quelque chance" d'apaiser leurs sens. La pornographie sur le Web n'en remplit pas moins une indéniable fonction sociale que trahissent les différences de réponses entre célibataires et individus mariés : 36% des premiers avouent qu'une stimulation sexuelle par écrans interposés permet de se soulager contre seulement 18% pour les seconds. Un mécanisme physiologique analogue explique que 40% des moins de 29 ans ne dédaignent pas les facilités du sexe virtuel, cette proportion chutant à 14% chez les plus de 65 ans. Enfin, sur internet comme sur papier glacé, la pornographie est un phénomène qui concerne d'abord un public masculin.