Les proches de l'UMP donnent carte blanche à Nicolas Sarkozy
En tant que futur président de l'UMP, 94% des sympathisants font confiance à Nicolas Sarkozy pour "proposer au gouvernement des idées nouvelles à appliquer" ; plus de huit sur dix lui font confiance pour "faire en sorte que toutes les sensibilités de l'UMP soient représentées au sein du parti" ou pour que les relations UMP/UDF s'améliorent. Et dans plus de 70% des cas, les sympathisants lui font même confiance pour "avoir de bonnes relations avec Jacques Chirac" (contre 25% qui doutent). Encore plus significatif, la masse des sympathisants (80%) souhaite qu'il privilégie en tant que président "sa liberté de parole, même s'il doit parfois critiquer l'action gouvernementale" ; 17% préféreraient qu'il taise parfois ses désaccords pour soutenir le gouvernement. "La réforme des 35 heures", "la baisse des impôts" et "l'instauration d'un service minimum en cas de grève dans le secteur public" sont les trois domaines les plus souvent cités comme prioritaires pour sa présidence.
Devant ce plébiscite, on comprend mieux l'embarras des sympathisants pour désigner le successeur de Nicolas Sarkozy aux Finances. Un quart d'entre eux pensent que Philippe Douste-Blazy ferait un bon ministre de l'Economie, mais 60% ne sont pas d'accord. C'est finalement Thierry Breton, le Président de France Telecom, qui obtient le meilleur solde avec 23% d'avis favorables, mais tout de même 47% qui ne le voient pas à Bercy. Globalement, la majorité des proches de l'UMP ne souhaitent pas un remaniement ministériel important (58%). Sur les 40% qui pensent le contraire, les deux tiers aimeraient qu'on en profite pour changer de Premier ministre.