Les programmes audiovisuels : un patrimoine à préserver

A l’occasion du lancement du site internet mettant à la disposition des internautes 100 000 émissions d’archives de la télévision et de la radio, l’INA a souhaité savoir comment les Français percevaient aujourd’hui la sauvegarde de ces programmes. Si tous les types d'émissions ne sont pas logés à la même enseigne, l'enquête réalisée par Ipsos montre clairement l'attachement des Français pour les archives audio et télévisuelles, dont la valeur de témoignage rend leur préservation indispensable.

Auteur(s)
  • Etienne Mercier Directeur Opinion et Santé - Public Affairs
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Bien qu’il soit souvent d’usage de vilipender la télévision et la radio pour la faible qualité de leurs programmes, la sauvegarde des programmes audiovisuels est aujourd’hui perçue par les Français comme une mission indispensable de préservation de notre histoire. Les trois quarts des personnes interrogées considèrent en effet que la sauvegarde de la totalité de ces archives est indispensable car elles constituent des témoignages essentiels de notre histoire qu’il faut transmettre (75%), contre 23% qui estiment qu’elle n’est pas essentielle car il existe beaucoup d’autres documents permettant de transmettre aux générations futures des témoignages de notre histoire. Au même titre qu’un essai ou une construction architecturale contemporaine, la plupart de nos concitoyens considèrent donc aujourd’hui les programmes audiovisuels comme des témoins fondamentaux de notre patrimoine contemporain dont la pérennité est indispensable.

Bien qu’ils se montrent très majoritairement attachés à la sauvegarde de l’intégralité des archives audiovisuelles, il n’en reste pas moins vrai que les Français accordent aujourd’hui la priorité à certains types de programmes. Ils citent ainsi en premier lieu les programmes qui concernent le plus directement les thèmes et les sujets qui permettent le plus de comprendre une période historique. Ils estiment qu’il faut sauver les émissions culturelles (74% dont 31% pensent même que c’est primordial), les journaux télévisés (70% dont 33% de primordial) et les émissions de débat de société (63%).
Les Français sont moins convaincus de la nécessité de préserver les archives des grands événements sportifs (55% de cet avis contre 44%d'avis contraire). Ils sont encore plus partagés en en ce qui concerne les émissions politiques (50/50). Pour les autres types de programmes testés, la majorité des Français considère leur préservation comme secondaire ou inutile : 58% en ce qui concerne "les émissions pour enfants", 71% pour "les téléfilms", 75% pour "les émissions de variétés".

Globalement, les Français sont donc attachés aux archives audio-visuelles, et souhaitent y avoir accès. Près de la moitié de l'échantillon affirme être intéressée par une chaîne de télévision qui proposerait uniquement des programmes d’archives de la radio et de la télévision (45% dont 10% « très intéressés » et 35% « assez intéressés »). Surtout, l'enquête semble prévoir un succès pour le site de l'INA. Non seulement la majorité des internautes interrogés dans cet enquête affiche de intérêt pour un site sur lequel ils pourraient télécharger les documents d’archives de la radio ou de la télévision (66% dont 23% de très intéressés et 43% de plutôt intéressés). Mais de plus, lorsqu’on leur explique que l’INA va prochainement mettre en ligne sur internet environ 100 000 émissions d’archives de la télévision et de la radio, 83%prévoient de se rendre sur le site, "certainement"(44%) ou "probablement (39%).

Auteur(s)
  • Etienne Mercier Directeur Opinion et Santé - Public Affairs

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