L'euro est à nouveau mieux perçu par les Européens
Après la vague de pessimisme relative à l'augmentation du prix des carburants, qui avait inondé l'Europe en septembre dernier, la confiance dans l'économie du pays se redresse dans l'ensemble des pays concernés par le baromètre des "Tendances des Opinions Publiques en Europe". Aujourd'hui, 47% des Anglais sont "plutôt confiants en ce qui concerne la situation économique et sociale du pays" (contre 39% en septembre dernier, +8). On constate une certaine homogénéisation des niveaux de confiance dans tous les pays : 44% en Italie (+14), 45% en France (+2), 43% en Espagne (+8). C'est en Allemagne que l'on enregistre les niveaux d'inquiétudes les plus élevés (61% des Allemands interrogés se déclarent inquiets, contre 38% de confiants). Globalement d'ailleurs, et même si les niveaux de confiance progressent dans toute l'Europe, l'inquiétude quant à l'avenir socio-économique du pays est toujours majoritaire, quel que soit le pays considéré.Parallèlement à la confiance économique, l'image globale de l'euro se redresse : pour plus d'un Européen sur deux (53%, +7), l'euro évoque aujourd'hui quelque chose de positif. L'adhésion à la monnaie unique progresse de 8 points en Italie (65%), de 6 points en Espagne (62%), de trois points en France (56%). Même si cette progression est particulièrement marquée en Allemagne (l'euro évoque quelque chose de positif pour 46% des interviewés, +11 points), les Allemands comme les Britanniques restent majoritairement euro-sceptiques (l'euro évoque "quelque chose de négatif" pour respectivement 51 et 55% des personnes interrogées)
Si l'on constate au fil des vagues du baromètre que l'image de l'euro évolue parallèlement au climat économique, il n'en est pas de même concernant la confiance des Européens envers leur gouvernement. Les opinions, soucieuses des problèmes de société, restent sévères à l'égard de leurs dirigeants politiques. La France est le seul des cinq pays testés où les sondés font majoritairement "confiance" au gouvernement "pour faire face aux principaux problèmes du pays". Même si la confiance grimpe en Italie (34% +6) et en Grande Bretagne (34%, +9), elle reste dans ces deux pays largement minoritaire. En Espagne (41%, -5) comme en Allemagne (39%, -1), le moral politique est même orienté à la baisse alors même que la précédente vague était marquée par les contestations face à la gestion gouvernementale du conflit du carburant.Plus généralement toutefois, on constate que cette vague de défiance concerne plus la classe politique dans son ensemble que chaque gouvernement en particulier. Si les Européens ne font globalement pas confiance dans leur gouvernement pour faire face aux principaux problèmes du pays, il n'y a cependant qu'en Italie que l'on souhaiterait majoritairement l'alternance "si des élections législatives avaient lieu la semaine prochaine". En Allemagne et en France, une majorité, certes relative, souhaiterait la victoire des partis au pouvoir, alors qu'en Espagne et en Grande-Bretagne les partisans de la majorité et de l'opposition forment deux camp d'égale importance.