L'insécurité est un problème majeur des Franciliens

Plus du quart des Franciliens ressentent un fort sentiment d’insécurité là où ils habitent, selon un sondage Ipsos-AMIF. Ce problème est particulièrement ressenti dans les départements les moins favorisés comme celui de la Seine-Saint-Denis.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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Le sondage Ipsos réalisé pour l'Association des Maires d'Ile-de-France (AMIF) sur un échantillon représentatif de 400 personnes confirme que la sécurité dans cette région se pose comme un problème préoccupant : 85% des personnes interrogées éprouvent un sentiment d'insécurité dans leur ville, et plus d'une sur quatre le juge fort. Pour la moitié des personnes sondées, ce sentiment est principalement provoqué par la vue des dégradations sur les équipements publics. Mais 43% accusent les agressions, verbales (26%) et physiques (17%), d'être à l'origine d'un tel sentiment. Par ailleurs, le quart des personnes interrogées déclarent avoir été victime, eux-mêmes ou l'un de leurs proches, d'une agression verbale ou physique dans sa ville au cours des 12 derniers mois.

De préoccupante, la situation devient alarmante si l'on détaille les résultats du sondage pour s'intéresser par exemple au département de la Seine-Saint-Denis. Ici en effet, c'est près d'une personne interrogée sur deux (49,2%) qui dit ressentir un fort sentiment d'insécurité, contre une personne sur dix (10,2%) interrogée dans les Yvelines. Dans le 93, 60% des habitants interrogés expliquent craignent l'agressions, physique ou verbale. Et ce sont encore les habitants de ce département qui ont le plus été, directement ou de très près, victimes d'agressions dans les douze derniers mois : 34,7% ont déclaré avoir été agressé physiquement ou verbalement, soit un pourcentage légèrement supérieur à celui des parisiens, dont quand même plus d'un sur trois a également répondu avoir été pris à parti sur cette même période.

Face à ces chiffres inquiétants, Ipsos/AMIF a en dernier lieu interrogé les Franciliens sur les deux mesures devant prioritairement être mises en œuvre par les pouvoirs publics pour lutter contre l'insécurité urbaine. Les réponses à cette question diffèrent principalement selon l'âge des personnes sondées. Si la majeure partie des personnes interrogées a jugé judicieux de "responsabiliser les parents de jeunes délinquants par des moyens répressifs" (71%), les moins de 35 ans préféreraient, en deuxième choix, "continuer à développer l'assistanat et l'organisation de loisirs pour les jeunes en difficulté" (54,3%). Les 35-49 seraient plutôt enclins à "renforcer les effectifs de la police nationale" (42,7%), opinion partagée par 38,3% des plus de 50 ans. Ces derniers envisagent même, pour 34,7% d'entre eux d'"établir un couvre-feu pour les mineurs, comme c'est le cas en Grande-Bretagne". . . une utopie du progrès ?

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

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