L’intérêt pour l'épargne solidaire progresse
Près d’un tiers des Français (30%) déclarent avoir déjà entendu parler de ce que l’on appelle « l’épargne solidaire », soit une progression de 4 points par rapport à 2004. Pour mémoire, une question similaire, posée par le CREDOC en octobre 2003, situait ce score à 15%. La progression est encore plus importante si on se réfère au score enregistré en 2001 (13%).
Il reste toutefois que la notoriété du terme n’est pas également répartie au sein de la population française : elle progresse sensiblement à mesure que l’on s’intéresse aux catégories socio-économiques les plus aisées, et ce phénomène avait déjà été constaté en 2004. Les cadres supérieurs (45%), les personnes disposant de revenus (38%) ou d’un niveau d’études supérieur (39%) font état d’un score de notoriété sensiblement supérieur à l’ensemble. Par ailleurs, 36% des retraités déclarent connaître le terme, soit une progression de 11 points en un an.
Et le principe même de l’épargne solidaire séduit de plus en plus de Français, malgré une forte segmentation sociologique
42% des personnes interrogées estiment qu’elles pourraient souscrire un produit d’épargne solidaire « compte tenu de ses objectifs, même si le rendement financier est moindre ». En 2004, un peu plus d’un tiers (36%) l’envisageaient, soit une progression notable de cette mesure du potentiel.
On continue de relever de fortes disparités liées au statut social de la personne interrogée. Les catégories sociales les plus au fait du terme d’« épargne solidaire » – et donc, a priori, du concept, sont également les plus enclines à se déclarer intéressées par la souscription à un produit d’épargne solidaire. Il s’agit des cadres supérieurs (61%), des professions intermédiaires (52%) et plus largement des personnes disposant des revenus (58%) ou du niveau d’études (63%) les plus importants.
Cet intérêt sur le principe se traduit également en terme de répartition de l’épargne. Les personnes qui se déclarent potentiellement intéressées par cette offre placeraient plus de la moitié de leur épargne sur un produit d’épargne solidaire, le reste étant réparti sur des produits d’épargne classique.
Quelles orientations donner aux fonds collectés ?
Interrogées cette année sur la destination souhaitée des fonds collectés, les personnes concernées font état d’une nette préférence pour les initiatives qui auraient pour cadre le territoire français : des « projets innovants (développement de l’agriculture biologique, travaux sur l’énergie renouvelable …) » (31%), le « logement social » (24%) ou encore des « activités d’insertion » (15%). Suivent l’aide aux Pays du Sud et de l’Est en matière d’éducation (12%), l’appui au développement dans les Pays du Sud et de l’Est (11%), et enfin l’aide d’urgence aux Pays du Sud et de l’Est (6%).