Logement : les Français regrettent qu'on n'en parle pas assez

Perçu comme un moteur de la croissance et de l’emploi, le secteur de la construction bénéficie d’une image positive dans l’opinion, selon le sondage réalisé par Ipsos pour la Fédération Française du Bâtiment. L'enquête montre par ailleurs que les Français souhaiteraient que l'on parle davantage du logement dans le cadre de la campagne pour l'élection présidentielle.

Auteur(s)
  • Stéphane Zumsteeg Directeur du Département Opinion et Recherche Sociale, Public Affairs
  • Federico Vacas Directeur de département - Public Affairs
  • Vincent Dusseaux Directeur d'études, Ipsos Loyalty
Get in touch

L’image du secteur de la construction en France est positive dans l’opinion, une large majorité de Français (68%) ayant une bonne image du secteur, contre 29% qui en ont une mauvaise image. L’intensité des jugements positifs est toutefois assez faible (seules 9% des personnes interrogées ont une "très bonne image" du secteur) et les critiques, plutôt modérées (7% ont une "très mauvaise image" du secteur). Dans un contexte de forte préoccupation par rapport au chômage, les opinions positives sont largement alimentées par l’idée selon laquelle le secteur de la construction offre un grand nombre d’emplois. Pour 78% des personnes interrogées, le secteur de la construction sera en effet "un moteur de la croissance et de l’emploi en France dans les années à venir" (contre 20% d'avis contraires). A noter que l’image du secteur est meilleure que la moyenne auprès des jeunes (81% de bonne image chez les 18-24 ans), les ouvriers (74%), ou les personnes titulaires d’un BEPC, d’un BEP, ou d’un CAP (71%).

Si en majorité (57%) les Français ont le sentiment "qu'on construit de plus en plus de logements en France" (contre 41% qui ne sont pas de cet avis), cela ne leur semble pas suffisant. Interrogés sur les équipements qui manquent le plus dans leur commune, les Français citent d'ailleurs "les logements" en premier (30% de citations), avant "les équipements sociaux, culturels ou sportifs" (21% de citations), "les infrastructures de type crèches, écoles ou lycées" (18%) ou "les espaces verts" (16%). Les attentes en matière de nouveaux logements sont systématiquement en tête dans les zones urbaines (38% de citations en région parisienne, 32% dans les villes de plus de 100 000 habitants), mais sont aussi très présentes dans les petites villes (35% dans les villes de 2 000 à 20 000 habitants) ; seules les zones rurales échappent à la tendance ( dans les villages de moins de 2 000 habitants, on souligne d'abord le manque d’équipements sociaux, culturels et sportifs et le manque d’infrastructures).

La crise du logement et les difficultés qu’elle entraine sont aussi perçues comme une barrière supplémentaire pour accéder à l’emploi : 85% des personnes interrogées sont d'accord avec l'affirmation selon laquelle "la difficulté à se loger dans certaines villes est un frein à la mobilité et à l’emploi". Cette opinion est particulièrement forte auprès des jeunes : 59% des 18-24 ans et 57% des 25-34 ans sont "tout à fait d’accord" (contre 51% dans l’ensemble de la population). Dans ce contexte, le logement fait partie des thèmes que les Français aimeraient voir davantage débattus dans le cadre de la campagne pour l’élection présidentielle. Pour 73% d’entre eux, les candidats à l’élection n’en parlent "pas suffisamment", contre 16% qui estiment qu’ils en parlent "comme il faut" et 8% qu’ils en parlent "trop".

Auteur(s)
  • Stéphane Zumsteeg Directeur du Département Opinion et Recherche Sociale, Public Affairs
  • Federico Vacas Directeur de département - Public Affairs
  • Vincent Dusseaux Directeur d'études, Ipsos Loyalty

Société