Nouveau record de popularité pour Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy recueille ce mois-ci son plus haut niveau de popularité, 67 % des Français jugeant son action de manière positive (contre 28 % étant de l'avis contraire). C'est la première fois qu'il atteint un si haut niveau, seul jusque là, Bernard Kouchner ayant bénéficié d'un tel capital de popularité.
La vague de novembre du baromètre avait déjà placé Nicolas Sarkozy en tête du palmarès de popularité des personnalités politiques. Sa prestation sur France 2 a contribué encore plus à forger cette image très positive. Sa popularité auprès de l'électorat de droite frise l'unanimisme (91 % d'opinions favorables). De la même manière, il enregistre ses plus hauts scores auprès des personnes âgées de plus de 60 ans, traditionnellement sensibles aux prises de position sécuritaires, mais aussi auprès des foyers dont les revenus sont élevés (la hausse de sa popularité auprès de cette catégorie est même spectaculaire depuis le mois d'octobre : + 23 %).
Nicolas Sarkozy semble également faire des victimes : Elisabeth Guigou perd 5 points de popularité à la suite de son débat avec lui lors de l'émission et de la polémique autour de la "bavure" policière à Bondy.
Mais la progression de son image dans l'opinion s'explique également par le fait que l'électorat de gauche lui réserve aujourd'hui une certaine bienveillance. Jusque là caractérisée par une réelle hostilité à son égard, une partie de l'opinion de gauche semble séduite par son action et sa personnalité. Pour la première fois, les opinions positives exprimées par les sympathisants de gauche sur son action sont aussi nombreuses que les opinions négatives (48 %)
Un couple exécutif qui finit bien l'année
La précédente vague du baromètre avait été marquée par une forte progression de la popularité du président de la République et du Premier ministre. Cette bonne image se stabilise à un haut niveau, malgré une très légère déperdition.
Ainsi, Jacques Chirac continue de bénéficier d'une forte popularité de la part des Français et engrange toujours les dividendes de ses prises de position au sujet de l'Irak (60% d'opinions favorables contre 36 % de jugements négatifs).
De son côté, Jean-Pierre Raffarin suscite toujours une large majorité d'opinions favorables (61 %, -2 par rapport au mois dernier) après la forte progression de sa popularité enregistrée au mois de novembre. Au travers de ces bons chiffres, ce n'est pas seulement la politique du gouvernement en matière de lutte contre l'insécurité qui est appréciée mais également des éléments tels que la gestion, teintée à la fois de fermeté et de conciliation, du conflit des routiers.
L'image d'Alain Juppé et de l'UMP écornée
Les prises de position jugées autoritaires d'Alain Juppé à l'égard de Gilles de Robien suivie de la victoire de Christian Blanc lors de l'élection législative partielle dans les Yvelines a sérieusement entamée le crédit de l'ancien Premier ministre (37 % d'opinions positives, soit 10 % de moins qu'en novembre).
Mais c'est auprès des sympathisants de droite que l'érosion est la plus forte : ils ne sont plus que 54 % à juger favorablement son action (soit une perte de 14 points en un mois) alors que 39 % d'entre eux émettent un jugement négatifs (17 % de plus qu'au mois de novembre).
En outre, les rapports difficiles qu'il entretient avec Nicolas Sarkozy participent sans doute de cette détérioration, dont lui seul souffre dans l'opinion, Alain Juppé étant visiblement pénalisé par leur rivalité pour le leadership au sein de la droite.
Mais ce renversement de tendance se traduit également pour l'Union pour un Mouvement Populaire par une déperdition des jugements favorables : avec 47 % de bonnes opinions, l'UMP se retrouve à un niveau de popularité comparable à celui qu'avait le RPR fin 2001 et début 2002. Elle est même dépassée au mois de décembre par l'UDF (54 %, +3, recueillant là les fruits de sa victoire dans les Yvelines) et les Verts (50 %, +2).
Toutefois, cette baisse ne concerne pas les jugements des sympathisants de droite, ces derniers considérant toujours très majoritairement que l'action de ce nouveau parti reste positive.