Obsèques : les Français considèrent que les dépenses sont de la responsabilité des familles et non du défunt
Les Français sont très partagés en matière de choix entre crémation et inhumation pour eux-mêmes (51% de ceux qui se prononcent préfèrent la crémation contre 49% l’inhumation). On assiste cette année à une légère remontée du choix de l’inhumation (+2 par rapport à 2013), plus marquée chez les moins de 35 ans (60%; +6) et chez les croyants et pratiquants (80%; +5), qui semblent se tourner vers la tradition. Chez les 60 ans et plus, le choix de la crémation l’emporte toujours assez nettement (57%; stable par rapport à 2013 mais +14 points par rapport à 2008).
Lorsqu’il s’agit d’un proche, c’est toujours le choix de l’inhumation qui l’emporte (52% contre 48% pour l’inhumation). Les 60 ans et plus sont plus nombreux à favoriser la crémation, y compris pour un proche (53% contre seulement 35% en 2008), mais cette préférence est en recul par rapport à 2013 (-4 points).
Les Français qui choisiraient la crémation préfèreraient majoritairement que les cendres soient dispersées en pleine nature, qu’il s’agisse de leurs propres cendres (59%) ou de celles d’un proche (52%). Cette solution est plébiscitée par les non croyants ou athées (70% quand ils pensent à leurs propres cendres). Les croyants sont logiquement plus nombreux à préférer que leurs cendres reposent au cimetière (52%), dans une case columbarium ou tombe (31%) ou encore au jardin du souvenir (21%).
L’attachement à l’organisation d’une cérémonie pour accompagner les obsèques reste très fort, qu’il s’agisse de ses obsèques (77%) ou de celles d’un proche (76%), y compris pour les partisans de la crémation. La cérémonie religieuse reste le choix majoritaire (53% dans le cadre des obsèques d’un proche), mais les cérémonies civiles sont une option de plus en plus envisagées (23%). Corolaire de ce choix toujours majoritaire d’une cérémonie religieuse, les Français privilégient avant tout le lieu de culte comme lieu de cérémonie pour l’organisation des obsèques d’un proche (52%; -4 points néanmoins par rapport à 2013). Près d’un Français sur deux leur préfère néanmoins d’autres lieux: le cimetière (17%), le crématorium (14%) ou encore une salle laïque adaptée (13%).
Lors des précédentes éditions du baromètre, en 2008, 2010 et 2013, une majorité relative de Français considéraient que la prise en charge du coût des obsèques incombait au défunt lui-même de son vivant, devant les familles. Pour la première fois cette année nous observons une inversion de tendance, une majorité relative considérant que cette dépense est de la responsabilité des familles (42%; +7 points par rapport à 2013), avant d’être celle du défunt (38%; -6), ce qui s’explique à la fois par une légère modification de l’item, moins culpabilisant cette année, mais aussi par un mouvement de retour à la tradition que l’on observe de la même manière sur le choix de l’inhumation, mais aussi dans de nombreuses enquêtes qui montrent que les Français, dans un contexte de crise, se tourne aujourd’hui vers le passé.