Observatoire Social de l’Entreprise Ipsos / CESI / Le Figaro / BFM
1- Volet barométrique : santé de l’entreprise, préoccupations et climat social
Les écarts de perception entre chefs d’entreprise et salariés se creusent quant à l’anticipation de l’évolution de l’activité de leur entreprise.
Les chefs d’entreprise restent en décembre 2010 très prudents quand il s’agit de prédire le niveau d’activité de leur entreprise pour les 6 mois à venir. Une majorité table avant tout sur la stabilité de l’activité (51%) alors que 21% pensent qu’elle sera en croissance (+ 3 points par rapport à mars 2010 ; +6 points par rapport à août 2009) et 19% qu’elle connaîtra une baisse d’activité. Si la part des chefs d’entreprise qui anticipent une baisse d’activité diminue (-4 points par rapport à mars 2010 ; -15 points par rapport à août 2009), elle reste relativement élevée au regard de la longueur de la crise : près d’un chef d’entreprise sur cinq considère « encore » que son activité va diminuer dans les 6 mois à venir.
Les salariés sont quant à eux sensiblement plus optimistes que les chefs d’entreprise quant à l’avenir proche de leur entreprise : plus d’un salarié sur trois pense que l’activité va croître dans les 6 mois à venir (37% dont 9% qui anticipent une croissance importante). Un peu moins d’un salarié sur deux table sur une stabilité de l’activité (49%). Enfin, la part des salariés qui anticipent une baisse d’activité diminue (-4 points par rapport à mars 2010 ; -14 points par rapport à août 2009). Elle s’établit désormais à 14%.
Ces écarts de perception croissants conduisent à des prévisions divergentes de la reprise.
Plus nombreux que les chefs d’entreprises à anticiper une croissance de l’activité, les salariés sont logiquement plus enclins à l’optimisme que leurs patrons quand il s’agit de prévoir le moment de la reprise dans leur secteur d’activité. Pour près d’un salarié sur deux, la reprise aurait même déjà eu lieu (49%) alors que seul un chef d’entreprise sur quatre (25%) pense de même. Les chefs d’entreprise de 500 salariés et plus se distinguent néanmoins en la matière : 49% considèrent que la reprise a déjà eu lieu dans leur secteur.
Si les salariés anticipent une reprise sous 6 mois en moyenne, les chefs d’entreprise, nettement plus prudents, la situent à 18 mois en moyenne. On observe même qu’alors que le temps passe, la date moyenne de la reprise ne fait que s’éloigner aux yeux des chefs d’entreprise (13 mois en août 2009, 14 mois en mars 2010 et désormais 18 mois en décembre 2010) alors que dans le même temps cette perspective se rapproche aux yeux des salariés (11 mois en août 2009, 8 mois en mars 2010 et 6 mois en décembre 2010).
On observe par ailleurs que la période est propice à la polarisation des attitudes des chefs d’entreprises : un nombre croissant d’entre eux, vraisemblablement car ils perdent l’espoir de voir la fin de la crise, pense que la reprise n’interviendra pas avant 24 mois ou plus (22% ; +6 points par rapport au 1er semestre 2010). Les entreprises de taille intermédiaire sont particulièrement affectées : 28% des chefs d’entreprises de 11 à 499 salariés ne croient pas à une reprise avant 2 ans (+9 points). Dans le même temps, une part croissante de chefs d’entreprises considèrent au contraire que la reprise a déjà eu lieu (25% ; +7 points). C’est même le cas de près d’un dirigeant sur deux d’entreprises de 500 salariés et plus (49% ; +5 points).
En toute logique, les salariés sont plus optimistes que les chefs d’entreprise sur les indicateurs de santé économique de l’entreprise.
Sur l’ensemble des indicateurs de santé économique de l’entreprise testés, les salariés font presque systématiquement preuve de plus d’optimisme que les chefs d’entreprise : 80% sont optimistes quant au maintien de l’emploi dans leur entreprise pour les 6 mois à venir (contre 71% des chefs d’entreprise), 63% sont optimistes quant au développement économique de leur secteur d’activité (contre 50% des chefs d’entreprise), 51% sont confiants dans leur possibilité de bénéficier de formation (contre 49% des chefs d’entreprise optimistes quant à leur possibilité de proposer des formations aux salariés) et 38% confiants dans la capacité de leur entreprise à embaucher (contre 21% seulement des chefs d’entreprise).
Si le moral des salariés remonte au regard de l’ensemble des domaines testés, les chefs d’entreprise se montrent quant à eux très prudents dans leur diagnostic. Leur optimisme marque légèrement le pas, en ce qui concerne le maintien de l’emploi (71% ; -1 point par rapport à la dernière vague), le niveau de stress des salariés (63%, - 1 point), l’augmentation des salaires ou du pouvoir d’achat des salariés (28% ; -4 points) ou encore la capacité à embaucher de leur entreprise (21% ; -2 points).
Les salariés sont en revanche plus inquiets quant au niveau de stress et à l’augmentation des salaires.
Sur deux indicateurs, en revanche, les salariés se montrent moins optimistes que leurs patrons. Le niveau de stress des salariés, s’il suscite l’inquiétude de seulement 24% des chefs d’entreprise, inquiète la majorité des salariés (57% dont 16% qui se disent « très inquiets » à ce sujet).
Le deuxième sujet sur lequel les salariés se montrent plus inquiets que leurs patrons est l’augmentation des salaires ou du pouvoir d’achat des salariés : 75% des salariés se disent pessimistes à cet égard (dont 28% « très pessimistes ») alors que les chefs d’entreprise sont 64% (tout de même) à se dire pessimistes à cet égard.
Le niveau de salaire devient la première préoccupation des salariés, devant le maintien de l’emploi.
Alors que le spectre de la crise économique et du chômage s’éloigne dans l’esprit des salariés, le maintien de leur emploi (qui constituait leur première préoccupation en août 2009, puis première ex aequo avec le niveau de salaire en mars 2010), est désormais relégué à la deuxième place (cité par 27% des répondants ; -2 points par rapport à mars 2010 et -3 points par rapport à août 2009).
C’est désormais le niveau de salaire qui constitue la première préoccupation des salariés (29%, stable par rapport à mars 2010 ; +2 points par rapport à août 2009). La question du niveau de rémunérations est particulièrement cruciale aux yeux des professions intermédiaires (32%) et des employés (30%). Les ouvriers restent visiblement inquiets pour leur emploi et citent toujours en premier le maintien de leur emploi (34%) devant leur niveau de salaire (30%). Les cadres les placent quant à eux à égalité en tête de leurs préoccupations (24%).
La troisième préoccupation la plus citée a trait aux conditions de travail (15%). Il s’agit d’une préoccupation croissante des salariés (+2 points ; +3 points pour les ouvriers et +7 points pour la Maîtrise) qui fait écho à l’inquiétude des salariés sur le niveau de stress. Cette hausse est également cohérente avec le fait que l’inquiétude quant au maintien de l’emploi diminue et que le pessimisme à l’égard de l’augmentation des salaires est très majoritaire : dans ces conditions, les salariés ne sont plus près à faire des concessions sur leurs conditions de travail.
Les autres préoccupations citées sont assez en retrait : l’évolution professionnelle au sein de son entreprise (13% ; +1 point), la recherche d’un nouvel emploi (9% ; stable) et enfin, le renforcement de ses compétences par la formation (6% ; -1 point). Les cadres sont ceux qui citent le plus l’évolution professionnelle au sein de leur entreprise (19%) et le renforcement de leurs compétences par la formation (10%).
Si le niveau de salaire est désormais en tête des priorités des salariés, c’est notamment car une majorité de salariés jugent la situation mauvaise en la matière, contrairement aux chefs d’entreprise.
Plus d’un salarié sur deux considère que la situation concernant les rémunérations dans leur entreprise est mauvaise (51% dont 10% « très mauvaise »). Parmi les points testés qui permettent d’établir un diagnostic de la qualité de vie dans l’entreprise, il s’agit du point le plus négatif, devant la charge de travail.
Les chefs d’entreprise, en revanche, sont très majoritairement convaincus qu’en matière de rémunérations, la situation est bonne dans leur entreprise, soit parce qu’ils n’ont pas pris la mesure du mécontentement de leurs salariés, soit parce qu’il le juge infondé (75% dont 9% qui la jugent « très bonne »).
Le deuxième sujet de mécontentement des salariés est la charge de travail : 41% des salariés considèrent que la situation est mauvaise en la matière (contre 20% des chefs d’entreprise), ce qui explique que les conditions de travail figurent tout de même parmi les principales préoccupations des salariés.
Dans les autres domaines testés, les salariés comme les chefs d’entreprise jugent très majoritairement la situation positive, qu’il s’agisse des relations entre les salariés et leurs supérieurs hiérarchiques directs (76% des salariés ; 93% des chefs d’entreprise) ou de l’emploi (respectivement 71% et 60%).
Même si les chefs d’entreprise voient de manière moins idyllique qu’auparavant la qualité du climat social dans leur entreprise, ils ne sont toujours pas à l’unisson des salariés.
Si les chefs d’entreprise se montrent plus enclins que les salarié à juger la situation positive dans l’ensemble des domaines cités précédemment (sauf pour la situation de l’emploi), ils ont cependant une vision moins idyllique du climat social dans leur entreprise qu’auparavant : ils sont désormais 77% à juger que le climat social dans leur entreprise est bon (-5 points par rapport à mars 2010 ; -14 points par rapport à août 2009). Les salariés sont quant à eux 61% à juger bonne le climat social bon dans leur entreprise (stable par rapport à mars 2010 ; - 8 points néanmoins par rapport à août 2009). D’ailleurs, près d’un salarié sur deux déclare que si un mouvement social se développait au sein de son entreprise, il aurait envie d’y participer (48%). Notons néanmoins que le souhait de mobilisation reste stable en dépit du malaise sur les salaires.
Chefs d’entreprise et salariés ont par ailleurs des visions très différentes de la qualité du dialogue social dans leur entreprise : alors que 93% des chefs d’entreprise la juge bonne (dont 40% « très bonne »), les salariés sont beaucoup plus mesurés dans leur appréciation (57% la jugent bonne dont 9% « très bonne »).
Les salariés qui se montrent les plus satisfaits de la qualité du dialogue social sont ceux qui travaillent dans des entreprises à taille humaine, où le dialogue est par définition moins compliqué, car l’ensemble des acteurs de l’entreprise, chef d’entreprise et salariés, se connaissent. Ainsi, 75% des salariés d’entreprises qui emploient 1 à 10 salariés jugent que la qualité du dialogue social dans leur entreprise est bonne. Dans les plus grandes entreprises (plus de 500 salariés), seule une courte majorité pense de même (51%). Dans ces entreprises, le rôle des représentants du personnel est particulièrement important en matière de dialogue social. Encore faut-il que les salariés connaissent leurs prérogatives.
2- Volet thématique : les représentants du personnel
Les représentants du personnel bénéficient d’une image positive auprès des chefs d’entreprise comme des salariés.
Les salariés comme les chefs d’entreprise ont une opinion positive des représentants du personnel : ils les jugent plutôt ouverts au dialogue (74% des chefs d’entreprise le pensent, et 71% des salariés), plutôt raisonnables dans leurs revendications (66% des chefs d’entreprise et 71% des salariés) mais aussi capables de comprendre les enjeux de leur entreprise (60% des chefs d’entreprise et 64% des salariés).
Salariés comme chefs d’entreprise ont généralement une meilleure image des représentants du personnel quand ils évoluent au sein de plus grosses structures, où ils sont vraisemblablement plus visibles et plus actifs. Ainsi, par exemple, 73% des chefs d’entreprise de 500 salariés et plus jugent les représentants du personnel plutôt capables de comprendre les enjeux de l’entreprise, contre 59% des chefs d’entreprise de 11 à 49 salariés. Le différentiel est moins important chez les salariés, mais va dans le même sens : 68% des salariés d’entreprises de 500 salariés et plus jugent leurs représentants capables de comprendre les enjeux de l’entreprise, contre 64% des salariés d’entreprises comptant de 11 à 49 salariés.
Le niveau d’activité des représentants du personnel est très différemment perçu en fonction de la taille de l’entreprise.
De manière générale, chefs d’entreprise et salariés font le même constat : moins d’un sur deux juge les représentants du personnel actifs dans leur entreprise (46% des chefs d’entreprise et 47% des salariés). Ces résultats d’ensemble masquent des disparités importantes en fonction de la taille de l’entreprise.
Les chefs d’entreprise des plus petites structures, où les représentants du personnel sont les moins nombreux et ont en toute logique moins d’occasions et de moyens d’actions, sont plus nombreux à peiner à se prononcer (24% des chefs d’entreprises de 11 à 49 salariés contre 2% des chefs d’entreprise de 500 salariés et plus). Les dirigeants de grosses structures sont également beaucoup plus nombreux à juger les représentants du personnel actifs au sein de leur entreprise (79% des chefs d’entreprises de 500 salariés et plus contre 43% pour les entreprises de 11 à 49 salariés).
Quant aux salariés, s’ils jugent majoritairement leurs représentants du personnel peu actifs (« plutôt pas actifs » (36%), voire « pas du tout actifs » (15%)), leur opinion varie elle aussi en fonction de la taille de leur entreprise. Dans les grandes entreprises (500 salariés et plus), ils sont ainsi une majorité à juger leurs représentants actifs (54%, contre 37% pour les entreprises de 11 à 49 salariés).
L’opinion des salariés quant au niveau d’activité de leurs représentants varie également en fonction de leur niveau d’information quant aux missions et pouvoirs de ces derniers.
Si 76% des salariés qui reconnaissent être mal informés à cet égard jugent leurs représentants inactifs, ils ne sont plus que 30% parmi les salariés qui s’en disent bien informés.L’information des salariés est donc cruciale.
Or aujourd’hui, près d’un salarié sur deux s’estime mal informé en ce qui concerne les missions et pouvoirs des représentants du personnel en général (46% dont 12% « très mal informés »). Une majorité de salariés s’estime par ailleurs insuffisamment informée de la répartition des missions et pouvoirs entre les différentes institutions représentatives du personnel (52% dont 14% « très mal »).
Il n’existe pas de différences importantes de niveau d’information selon le profil des répondants : le manque d’information concerne l’ensemble des catégories sociales.
Les salariés sont plus mesurés que les chefs d’entreprise en ce qui concerne l’efficacité des représentants du personnel mais pas au sein des grandes entreprises.
Les salariés, parce que certains considèrent probablement qu’il est plus difficile de négocier actuellement avec des directions qui ont peu de marge de manœuvre, sont plus critiques que les chefs d’entreprise quant à l’efficacité de leurs représentants.
Le seul domaine dans lequel les salariés saluent majoritairement l’efficacité de l’action de leurs représentants est leur mission d’information et de défense des droits des salariés (50% les jugent efficaces en la matière, contre 66% des chefs d’entreprise). Seule une minorité de salariés souligne leur efficacité pour préserver un bon climat social (47% contre 62% des chefs d’entreprise), améliorer les conditions de travail (47% contre 63% des chefs d’entreprise), assurer une meilleure circulation de l’information (48% contre 59%).
Enfin, en ce qui concerne deux missions moins « classiques » des représentants du personnel, les salariés comme les chefs d’entreprise sont une minorité à les juger efficaces : l’anticipation des problèmes (33% des salariés et 47% des chefs d’entreprise) et le soutien à la performance de l’entreprise (44% des salariés comme des chefs d’entreprise).
Toutefois, là encore, il convient de souligner qu’au sein des grandes entreprises françaises (500 salariés et plus), la perception de l’efficacité des syndicats est beaucoup plus soulignée sur certains points. Par les chefs d’entreprise d’abord : ces derniers considèrent très majoritairement qu’ils efficaces pour améliorer les conditions de vie des salariés (76% contre 63% au global), pour préserver un bon climat social (68% contre 62% au global), pour faire connaître et défendre les droits des salariés (84% contre 66% au global).
Les salariés des grandes entreprises se montrent aussi plus satisfaits de l’efficacité des représentants du personnel et plus spécifiquement en ce qui concerne l’amélioration de leurs conditions de travail (51% contre 47% au global), leur capacité à assurer une meilleure circulation de l’information (51% contre 48% au global), pour faire connaître et défendre leurs droits (55% contre 50% au global) et dans une moindre mesure pour préserver un bon climat social (49% contre 47%).
Les salariés, et surtout les chefs d’entreprise, reconnaissent le rôle positif joué par les représentants du personnel au cours de l’année 2010.
Interrogés sur le rôle joué par les représentants du personnel au cours de l’année 2010, dans un contexte économique toujours difficile, les chefs d’entreprises se montrent plus prompts que les salariés à reconnaître l’action des représentants du personnel.
Les perceptions divergent là encore en fonction de la taille de l’entreprise considérée. Ce sont en général les dirigeants des plus petites structures (11 à 49 salariés) qui minimisent le plus le rôle joué par les représentants du personnel en 2010 (où ils sont logiquement moins présents).
La majorité des chefs d’entreprise considère qu’ils ont permis de faire mieux comprendre aux salariés les mesures prises par la direction (58% dont 21% « tout à fait ») contre 42% des salariés qui pensent de même (dont 5% « tout à fait »). C’est particulièrement le cas aux yeux des chefs d’entreprises de 100 à 249 salariés (67%).
Près d’un chef d’entreprise sur deux juge également qu’ils ont permis de négocier des solutions acceptables pour les deux parties (48% dont 15% « tout à fait ») alors que 45% des salariés sont du même avis (dont seulement 5% qui le pensent « tout à fait »). C’est en revanche l’avis d’une majorité de salariés d’entreprises de 500 salariés et plus (50%).
Enfin, seule une minorité de chefs d’entreprise et de salariés (respectivement 47% et 37%) considèrent que les représentants du personnel ont avant tout cherché à privilégier les intérêts des salariés, en étant fermés aux arguments de la direction.
Si une majorité de salariés d’entreprises de moins de 11 salariés est favorable à la création d’institutions représentatives du personnel, les chefs d’entreprises y sont clairement opposés.
En l’absence d’institutions représentatives du personnel au sein de leur entreprise, les chefs d’entreprise de moins de 11 salariés comme les salariés expliquent que la plupart du temps, chaque salarié fait part individuellement de ses réclamations ou suggestions (82%).
Ce système semble parfaitement convenir aux chefs d’entreprise (de moins de 11 salariés), qui seraient très majoritairement défavorables à la création d’institutions représentatives du personnel pour les entreprises de moins de 11 salariés (75% dont 63% qui n’y sont pas du tout favorables).
Les salariés, en revanche, verraient d’un œil plus bienveillant la création de représentants du personnel pour les entreprises de moins de 11 salariés : 55% y sont favorables (dont 21% « tout à fait »). Il ne s’agit pas cependant d’une mesure qui enthousiasme les salariés : 44% y sont défavorables, vraisemblablement parce qu’ils jugent le mode de dialogue actuel suffisant. D’ailleurs, dans les entreprises où la qualité du dialogue social est jugée très bonne par les salariés, 59% de ces derniers s’opposent à la création de représentants du personnel (contre 37% des salariés qui jugent la qualité du dialogue social mauvaise dans leur entreprise).
Fiche technique :
Ipsos a interrogé 409 chefs d’entreprise (par téléphone) et 1004 salariés du secteur privé (par internet). Les interviews se sont déroulées du 19 novembre au 3 décembre 2010.