Passage à l'euro : un peu plus difficile que prévu

Comparativement à ce qu'ils prévoyaient le mois dernier, les Français constatent qu'il leur faudra un peu plus de temps pour penser définitivement en euros. La dernière vague de l'eurobaro Ipsos-JDD-Laposte Finance.fr montre encore que ceux qui se réjouissent de l'arrivée de la nouvelle monnaie sont aussi nombreux que ceux qui regrettent la disparition du franc.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
Get in touch

Si un cinquième de la population "pense définitivement en euro, sans avoir à effectuer la conversion de l'euro en franc", soit la même proportion qu'il y a un mois, ceux qui croyaient y arriver d'ici quelques semaines sont en revanche moins nombreux qu'en janvier (20%, contre 32% le 12 janvier). L'exercice est difficile, les Français s'en rendent compte. Plus de quatre personnes sur dix pensent aujourd'hui qu'il leur faudra encore "quelques mois" (44% contre 38% lors de la dernière vague), et 12% évaluent même cette phase d'adaptation à "quelques années" (contre 9% en janvier).Les femmes, les plus âgés, les catégories moins favorisées prévoient une période plus longue que la moyenne des Français.

Ces difficultés ne gâchent pourtant pas la joie des 45% d'interviewés qui se réjouissent "d'avoir une nouvelle monnaie". Une proportion à peine inférieure (43%) regrette en revanche "la disparition du franc".

On retrouve une France coupée en deux quand il s'agit de statuer sur le maintien, au-delà du 30 juin, du double affichage des prix. La moitié des personnes interrogées est favorable à la suppression du double affichage après cette date, mais l'autre moitié préférerait qu'il soit maintenu "jusqu'à la fin de l'année" (28%), voire encore "plus longtemps" (21%).

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

Société