Passage à niveau : attention, danger !
Les passages à niveau sont jugés dangereux par une majorité de Français, dans des proportions similaires par les conducteurs réguliers, et ce quel que soit le mode de transport utilisé lors du franchissement. Ils sont jugés d’autant plus dangereux pour les deux roues (69%) et pour les piétons (64%), légèrement moins dangereux pour les cars et autobus (58%) et les automobiles (55%).
Pour autant, 65% des Français se disent plutôt sereins à l’approche d’un passage à niveau, contre 31% qui se disent plutôt anxieux (4% ne se prononcent pas).
Cette sérénité tient probablement au fait que, conscients que le danger est surtout lié aux comportements des usagers de la route (89%) plus qu’aux trains et à la signalisation (11%), les Français se montrent extrêmement prudents lors du franchissement d’un passage à niveau : 84% sont alors plus vigilants que d’habitude, contre seuls 16% qui ne sont « ni plus ni moins vigilants que d’habitude ». Par ailleurs, la quasi-totalité d’entre eux dit jouer le jeu aux passages à niveau : pour 87%, cela ne leur pose aucun problème d’attendre, pour un temps moyen qu’ils surestiment à 3 minutes et 11 secondes, contre 13% qui se disent agacés, car cela leur fait perdre du temps.
En réalité, mis en situation, les Français ne se montrent peut-être pas aussi prudents qu’ils le disent : interrogés sur leur réaction aux abords d’un passage à niveau dont la barrière est relevée et qu’ils pourraient franchir sans s’arrêter, 55% disent ralentir, mais 39% disent continuer à rouler au même rythme (et même 41% des moins de 35 ans) et 6% disent même accélérer pour éviter d’être bloqués.
Des règles de franchissement connues et respectées de tous
91% des Français savent que, quand le feu rouge clignote à un passage à niveau, cela signifie qu’il faut s’arrêter immédiatement.
9% pensent qu’il suffit de ralentir pour s’assurer qu’il n’y a pas de danger.
D’ailleurs, seuls 9% d’entre eux ont déjà enfreint les règles en vigueur lors du franchissement d’un passage à niveau en tant que conducteur d’une automobile, 10% à pied et 4% en roulant sur un deux-roues.
Si la règle est connue et appliquée, 27% ignorent en revanche que le conducteur d’un véhicule qui franchit un passage à niveau alors que le feu rouge clignote est verbalisable. 73% le savent.
À noter que sur l’ensemble de ces questions, les réponses des conducteurs d’automobiles, réguliers ou non, sont très proches des résultats de l’ensemble des Français.
Malgré une grande conscience du danger et des règles déjà largement respectées, les Français restent ouverts aux opérations de prévention
Le message « Un train peut en cacher un autre » est jugé clair par 88% des Français, dont 60% estiment qu’il est très clair. Par comparaison, le message « Sur les rails, le danger est plus rapide que vous » est jugé plus clair par 39%, ni plus ni moins clair par 30% et moins clair par 31%. Ce second message ne suscite donc pas de rejet de la part des Français et semble donc tout à fait en position de concurrencer le message existant.
Par ailleurs, si les Français sont à la fois conscients du danger et respectueux des règles de franchissement des passages à niveau, ils sont pourtant ouverts à la mise en place de nouvelles initiatives pour inciter les automobilistes à s’arrêter aux passages à niveau quand le feu clignote ou quand les barrières commencent à se baisser.
Améliorer la signalétique existante est une bonne idée pour 93% d’entre eux, mettre en place des campagnes de communication chocs pour 81%, limiter la vitesse à 50km/h pour les automobilistes pour 80% ou encore mettre en place des campagnes de communication sans image choc pour 75%.
Tout en restant majoritairement favorables, ils se montrent légèrement plus partagés quant à la mise en place de mesures plus répressives : la multiplication des contrôles policiers ou des opérations de sanctions est une bonne idée pour 58%, une mauvaise idée pour 42%. Finalement, supprimer les passages à niveau n’est pas une solution : 61% pensent même que c’est une mauvaise idée.
Fiche technique :
Etude réalisée par Ipsos pour Réseau Ferré de France auprès de 1 022 personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Échantillon interrogé par Internet, selon la méthode des quotas, du 9 au 15 mai 2014.