Philippe Douste-Blazy part favori pour la mairie de Toulouse
Quelle que soit l'identité de celui qui parviendra en 2001 à conquérir la mairie de Toulouse, le futur maire aura bien du mal à faire oublier Dominique Baudis à ses concitoyens. Le maire sortant, qui a annoncé qu'il ne se représenterait pas, sera regretté par près de 60% des électeurs toulousains, en particulier les plus de 35 ans. Son bilan est jugé positif par les neuf-dixièmes des personnes interrogées, et fait l'unanimité auprès des sympathisants de droite.
Philippe Douste-Blazy, candidat désigné à la succession de Dominique Baudis dispose, de ce fait, d'un atout qui fait de lui le favori pour la conquête de la ville rose. Le choix de l'ancien ministre de la Culture comme candidat est approuvé par une majorité relative de 43% d'électeurs (contre 37% désapprobation). Mais cette candidature est très soutenue à droite (71% des sympathisants).
Dans ces conditions, la tâche de la gauche s'annonce délicate. Bien que les électeurs souhaitent théoriquement sa victoire (43%, contre 36% à souhaiter la victoire de la droite) dans une ville de tradition progressiste, ils sont moins d'un quart à croire en cette possibilité. Les candidats pressentis pour briguer la mairie ne semblent pas convaincre les Toulousains. Le leader socialiste local Gérard Bapt - qui ne figure plus parmi les candidats à la candidature - aurait été perdant en intentions de vote face à Douste-Blazy, et ce quelle que soit la configuration de l'élection et les stratégies d'alliances éventuelles, à gauche comme à droite.La candidature d'une personnalité d'envergure nationale, comme le ministre de l'agriculture Jean Glavany, ne semble pas séduire non plus. Les intentions de vote lui sont encore plus défavorables.