PLUTOT LA MAMAN QUE LA PUTAIN

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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L'Amérique profonde préfère les honnêtes ménagères aux femmes fatales. Une récente enquête commandée par l'institut Zogby à l'agence Reuters (1188 adultes interrogés) donne à penser que les Américains seraient plus "attirés" par leur voisine de pavillon que par la vénéneuse séductrice qu'ils pourraient croiser. La preuve en est administrée par la popularité sexuelle respective de deux héroïnes d'un feuilleton télévisé vaguement exotique mais extrêmement populaire, "Gilligan Island's". A plus de deux contre un, les sondés préfèrent la gentillette Mary Ann à la sexy Ginger  Le "fan club" de la série, qui nous permet partiellement de juger sur pièces, n'explique pas pourquoi Mary Ann, avec 52% des suffrages, écrase, malgré son sourire aseptisé, une Ginger dont les poses suggestives ne valent que 25% des réponses. Les commentateurs d'Outre-Atlantique expliquent qu'on préfère, aux Etats-Unis, une certaine "délicatesse" aux brûlures de la "passion". Notons que les Démocrates sont pratiquement aussi nombreux que les Républicains à choisir la sage Mary Ann, preuve ultime du caractère obsolète de ce clivage partisan. C'est dans les Etats du Sud que Ginger connaît son pic de popularité (29%) tandis qu'elle laisse particulièrement froide la région des Grands Lacs (21%). L'Amérique manquerait-elle de gingembre ?

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  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

Société