Popularité : Bertrand Delanoë médaille d’or

Mieux vaut perdre les Jeux Olympiques de 2012 que le Référendum sur la constitution européenne. Bertrand Delanoë gagne 7 points et devient la personnalité la plus populaire, tandis que Jacques Chirac et François Hollande peinent à se relever de la défaite du Oui au référendum. La popularité du Premier ministre, si elle progresse de 11 points, reste fragile compte tenu du nombre encore important d’indécis.

Un gain de 7 points de popularité pour Bertrand Delanoë

Le fait le plus marquant de ce baromètre de juillet est sans aucun doute la forte hausse de popularité de Bertrand Delanoë, qui, à 65% de bonnes opinions, gagne 7 points par rapport à juin. Il prend ainsi la première place des personnalités testées, quelle que soit leur couleur politique, alors qu'on aurait pu s'attendre à une dépréciation de son image après l'échec de la candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2012. L'opinion ne lui tient pas non plus rigueur de ses déclarations fracassantes après la décision du CIO. En « plébiscitant » le maire de Paris, les Français se montrent à la fois solidaires des valeurs qu'il a mises en avant pour défendre le dossier parisien et expriment leur déception après la victoire de Londres. La popularité de Bertrand Delanoë augmente encore plus chez certaines catégories de l'opinion : elle enregistre en effet une hausse 20 points chez les 18-24 ans, et 13 points chez les femmes.

Les effets du référendum toujours perceptibles

En juin, à la suite du référendum sur la constitution européenne, Jacques Chirac avait perdu 20 points d'opinions favorables. Avec seulement 27% de Français qui soutenaient son action, il s'agissait là d'un record dans l'histoire du baromètre pour le chef de l'exécutif. Après un aussi mauvais score, il récupère ce mois ci une partie de ce qu'il avait perdu, à 32% d'avis favorables (+5 points), contre 63% de personnes qui ont une opinion défavorable de son action. Ce regain de popularité est essentiellement dû à une importante hausse auprès des sympathisants UDF (+22 points). Plus inquiétant, la popularité de Jacques Chirac diminue encore auprès des sympathisants UMP (-3 points). De fait, il n'a cessé de perdre des points auprès des sympathisants de son propre camp depuis le mois d'avril (-23 points en 3 mois). Aujourd'hui, il n'est plus soutenu que par 57% des personnes proches de l'UMP, contre 40% qui ont de lui une mauvaise image, alors que Nicolas Sarkozy gagne encore 3 points (60% d'opinions favorables), et bénéficie d'un quasi-plébiscite au sein de l'électorat UMP (91% de bonnes opinions).

Le chef de l'Etat peine donc à se remettre du référendum du 29 mai. C'est également le cas de François Hollande. Sa cote de popularité progresse de 3 points (38% d'opinions favorables), mais cette hausse est insuffisante pour compenser la perte de 10 points du mois dernier. Sa popularité avait fortement augmenté à la suite des succès du PS aux Régionales et aux Européennes de 2004, et il s'était forgé une image de présidentiable. Sa cote de popularité retrouve à présent le niveau qu'elle avait à la veille de ces deux scrutins.

Parallèlement, Laurent Fabius ne capitalise pas son succès auprès de l'opinion, enregistré au lendemain du référendum. Il reperd en effet les 4 points de popularité acquis en juin, pour revenir à 32% d'opinions favorables auprès des Français.

L'image du Premier ministre s'améliore mais reste fragile

A 44% d'opinions favorables, la cote de popularité de Dominique de Villepin enregistre une hausse de 11 points par rapport au mois de juin. Il est vrai que les Français s'étaient montrés très prudents au lendemain de sa nomination, en ne lui accordant que 33% d'avis favorables, un score particulièrement faible pour un Premier ministre en début de mandat. Cette hausse est néanmoins à relativiser : elle est essentiellement due au report d'une certaine partie des indécis (qui passent de 35% en juin à 19% en juillet), et elle s'accompagne d'une progression des mauvaises opinions (37%, +5 points). Au total, le solde de popularité (différence entre les avis favorables et défavorables) passe de +1 point à +7 points. Pour autant, une partie encore importante de l'opinion refuse de se prononcer, et attend peut-être la fin du délai des « 100 jours » pour exprimer son jugement sur l'action du Premier ministre.

L'image du Premier ministre s'améliore davantage à droite (65% de bonnes opinions, +16 points) qu'à gauche (32%, + 9 points). Il est intéressant de noter que les sympathisants UDF se montrent bien moins sévères que ne le sont leurs dirigeants : ils créditent en effet Dominique de Villepin de 67% de bonnes opinions. Cette popularité est actuellement plus forte que celle qu'il enregistre auprès de l'électorat UMP (65% de bonnes opinions).


Fiche technique :

Popularité de l'exécutif
Palmarès des leaders politiques
Palmarès des partis politiques

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