Présidentielle 2007 : à 14 mois du scrutin, avantage à la droite
L'intention de vote présidentielle 2007 réalisée en marge du baromètre de l'action politique Ipsos-Le Point donne un premier aperçu du rapport de force électoral, à 14 mois du scrutin. Au-delà d'une tendance globalement favorable à la droite, on relèvera le potentiel d'attraction d'une candidature de Nicolas Sarkozy, et le haut niveau de l'extrême gauche.
Dans un contexte conjoncturellement favorable à la gauche – débats sur le CPE et forte popularité de Ségolène Royal – le rapport de force électoral mesuré par l'intention de vote présidentielle Ipsos-Le Point présente une droite parlementaire plutôt bien placée à 14 mois du scrutin. Sous l'hypothèse d'une candidature de Dominique de Villepin pour l'UMP et de Ségolène Royal pour le Parti Socialiste, les choses paraissent pourtant équilibrées : 30% d'intentions de vote 1er tour pour S. Royal, 27% pour Dominique de Villepin, un total gauche parlementaire à 36%, contre 35% pour la Droite parlementaire. Mais la comparaison avec une enquête d'intentions de vote réalisée par Ipsos en février 2001 montre que la gauche a perdu du terrain par rapport à cette époque, où elle était mesurée à 42% d'intentions de vote (cf tableau II). La différence s'explique autant par la progression de l'extrême gauche, à 10% aujourd'hui (4% pour Arlette Laguiller, 6% pour Olivier Besancenot), que par la baisse de soutien vers les candidatures "gauche parlementaire" (Jospin était mesuré à 30%, Chevènement à 4%, Robert Hue à 5%).
L'avantage relatif de la droite est beaucoup plus net si l'on prend comme hypothèse une candidature de Nicolas Sarkozy. Toute chose égale par ailleurs, le Ministre de l'intérieur bénéficie de 8 points d'intentions de vote de plus que le Premier ministre (35%). Il mord sur l'électorat de Jean-Marie Le Pen (à 9% sous cette hypothèse, 12% sous l'hypothèse Villepin), voire sur ceux de Philippe de Villiers et François Bayrou. L'écart se réduit dans les intentions de vote second tour, du fait de moins bons reports de voix de l'électorat UDF sur Nicolas Sarkozy que sur Dominique de Villepin. Dans les deux cas, 30% de l'électorat centriste choisiraient actuellement Ségolène Royal au second tour.
1er tour
Inscrits, Exprimés | Candidature D. de VILLEPIN % (1) | Candidature N. SARKOZY % (2) |
Arlette LAGUILLER | 4 | 4 |
Olivier BESANCENOT | 6 | 6 |
Marie-George BUFFET | 3 | 3 |
Ségolène ROYAL | 30 | 27 |
Dominique VOYNET | 3 | 3 |
François BAYROU | 8 | 7 |
Dominique de VILLEPIN | 27 | - |
Nicolas SARKOZY | - | 35 |
Philippe de VILLIERS | 7 | 6 |
Jean-Marie LE PEN | 12 | 9 |
100 | 100 |
(1) 19% des personnes interrogées n'ont pas exprimé d'intention de vote.
(2) 16% des personnes interrogées n'ont pas exprimé d'intention de vote.
| Rappel |
Arlette LAGUILLER | 6 |
Robert Hue | 5 |
Jean-Pierre Chevènement | 4 |
Lionel Jospin | 30 |
Dominique VOYNET | 3 |
François BAYROU | 5 |
Jacques Chirac | 29 |
Alain Madelin | 5 |
Charles Pasqua | 4 |
Jean-Marie LE PEN | 9 |
100 |
2nd tour
Inscrits, exprimés % | |
Ségolène ROYAL | 52 |
Dominique de VILLEPIN | 48 |
100 |
15% des personnes interrogées n'ont pas exprimé d'intention de vote.
Inscrits, exprimés % | |
Ségolène ROYAL | 49 |
Nicolas SARKOZY | 51 |
100 |
12% des personnes interrogées n'ont pas exprimé d'intention de vote.
Fiche technique :
DATE DU TERRAIN : Le 10 et 11 Février 2006
ECHANTILLON : 930 personnes constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
METHODE : Etude réalisée par téléphone.
Quotas : sexe, âge, profession du chef de famille, catégorie d'agglomération, région.