Présidentielle 2007 : Baisse des intentions de vote en faveur de Ségolène Royal.
La dernière enquête d’intentions de vote réalisée par Ipsos pour Le Point les 19 et 20 janvier révèle une baisse significative de Ségolène Royal dans les préférences des Français. Résultat : Nicolas Sarkozy devancerait aujourd’hui de justesse la candidate du PS, aussi bien au premier qu’au deuxième tour de l’élection présidentielle.
L'enquête Ipsos / Le Point, réalisée le week-end dernier, confirme la suprématie de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal en matière d'intentions de vote pour l'élection présidentielle. En effet, le candidat de l'UMP reste en tête des préférences de premier tour avec 32% des voix, suivi de la présidente du Conseil régional Poitou-Charentes, qui se situe désormais à 29%. Cependant, tous deux enregistrent une baisse par rapport à il y a quinze jours, très légère pour Nicolas Sarkozy (-1 point), plus marquée dans le cas de Ségolène Royal (-3 points). Le Congrès d'investiture du candidat UMP n'a vraisemblablement pas créé de dynamique en faveur du Ministre de l'Intérieur et Ségolène Royal semble payer les désaccords au sein du PS en matière de fiscalité ainsi que les dysfonctionnements dans son équipe de campagne.
Dans ce contexte, même s'ils restent loin derrière les deux favoris, deux candidats poursuivent leur ascension. Avec, respectivement, 13% et 11% des intentions de vote, Jean-Marie Le Pen et François Bayrou enregistrent aujourd'hui leur meilleur score depuis un an. Ils se situent par ailleurs à un niveau bien supérieur à celui enregistré en janvier 2002 (respectivement, 9% et 4%).
Les autres candidats ne parviennent pas en revanche à percer dans l'opinion. L'insuccès dans leur quête d'une candidature unique, suivi d'accusations croisées sur la responsabilité de cet échec, semble pénaliser la gauche antilibérale qui par ailleurs n'a toujours pas figé son offre électorale. Ainsi, Olivier Besancenot stagne à 3,5%, de même que Marie-George Buffet (3,5%) et Arlette Laguiller (2%). Quant à Dominique Voynet (2%), elle ne bénéficie pas de la forte présence médiatique des questions environnementales, le discours écologique ayant été jusqu'ici « monopolisé » par Nicolas Hulot. Enfin, Philippe de Villiers (3%) peine toujours à trouver un espace politique entre la candidature frontiste et celle de l'UMP.
Au second tour, dans l'hypothèse d'un duel Sarkozy - Royal, le Ministre de l'Intérieur disposerait aujourd'hui d'une courte avance, avec 52% des intentions de vote (en légère hausse de 2 points par rapport à il y a deux semaines) contre 48% (-2 points) pour la candidate socialiste. Cette évolution s'explique en partie par un meilleur transfert, vers Nicolas Sarkozy, des voix lepénistes (64%, contre 4% qui soutiendraient la candidate socialiste) et des votants de François Bayrou (46% des électeurs de l'UDF se reportant sur lui au second tour, contre 25% pour Ségolène Royal). Par ailleurs, si Ségolène Royal bénéficie toujours d'un bon report de voix à gauche, ses réserves de premier tour sont au plus bas depuis un an, avec un total pour le bloc de gauche de seulement 40%.
Soulignons enfin que la proportion de personnes interrogées, certaines d'aller voter mais n'exprimant pas d'intention de vote, se situe aujourd'hui à 13% pour le premier tour et à 18% pour le second tour, soit une baisse à chaque fois d'environ 10 points par rapport à janvier 2002, signe de l'intérêt que suscite la prochaine élection présidentielle.