Présidentielle 2012 : Nicolas Sarkozy consolide sa seconde place
La campagne très active de Nicolas Sarkozy ces dernières semaines et peut-être aussi le resserrement de l'offre électorale à droite (retraits d'Hervé Morin, de Frédéric Nihous et de Christine Boutin) valent au Président sortant d'enregistrer une progression significative dans les intentions de vote Présidentielle 2012. Mesuré aujourd'hui à 27% d'intentions de vote premier tour (+2 points en une semaine, +4 points depuis mi-janvier), il consolide sa deuxième place, d'autant plus que derrière, les candidatures de Marine Le Pen (16%, stable) et de François Bayrou (11,5%, +0,5) marquent le pas. Même si l'on est encore loin des niveaux enregistrés en 2007, Nicolas Sarkozy regagne du terrain dans l'électorat plus âgé (à 34% d'intentions de vote, il obtient le meilleur score chez les électeurs de plus de 60 ans et chez les retraités), et convainc toujours largement dans son propre camp (83% d'intentions de vote chez les sympathisants UMP). L'écart avec François Hollande s'est ainsi resserré, mais pas encore suffisamment pour contester le statut de favori du candidat socialiste.
A 31,5% d'intentions de vote (-0,5 points), François Hollande reste en effet le mieux placé pour sortir en tête au soir du premier tour. Surtout, il conserve 16 points d'avance sur Nicolas Sarkozy dans les intentions de vote second tour (58%, -1 contre 42%, +1). Même si ces intentions de vote second tour sont toujours à considérer avec prudence, on notera que 78% des électeurs déclarent d'ores et déjà leur choix "définitif" ; en comparaison, l'indécision pour le premier tour est plus forte (61% de choix définitif contre 39% susceptibles de changer d'avis). Les matrices de reports de voix mettent en lumière les difficultés auxquelles se heurte Nicolas Sarkozy pour inverser le rapport de force. Si les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et d'Eva Joly se reportent massivement – à respectivement 83% et 72% - sur la candidature de François Hollande au second tour, les "réserves" de Nicolas Sarkozy sont beaucoup plus faibles. A peine 40% des électeurs de Marine Le Pen au premier tour déclarent une intention de vote second tour pour Nicolas Sarkozy. Dans l'électorat premier tour de François Bayrou, les reports se font même majoritairement en faveur de François Hollande (48%), contre 26% qui choisissent Nicolas Sarkozy et 26% de non exprimés. L'équation est d'autant plus difficile à résoudre pour le Président sortant que les indicateurs d'opinions ne lui sont pas non plus favorables : si le vote d'adhésion ("c'est vraiment lui qu'on souhaite voir élu") est au même niveau pour les deux candidats (14%), 57% des Français "souhaitent vraiment que Nicolas Sarkozy soit battu", contre 37% de cet avis concernant François Hollande.
A noter enfin peu de changement sur cette vague du baromètre sur les niveaux d'intentions de vote des autres candidats. Jean-Luc Mélenchon perd tout de même un point par rapport à la mesure de la semaine dernière (8%), ce qui marque un coup d'arrêt à la dynamique haussière enregistrée en sa faveur depuis le début de l'année. Les intentions de vote en faveur d'Eva Joly (2,5%), à l'instar de celles mesurées pour les "petits candidats", restent faibles. Dominique de Villepin et Nicolas-Dupont Aignan recueillent 1% d'intentions de vote, Nathalie Arthaud, Philippe Poutou et Corinne Lepage sont à 0,5%.
