QUALI > les réseaux sociaux et la révolution égyptienne

La révolution égyptienne de février 2011 a été surnommée « révolution Facebook » par les média occidentaux qui y ont vu un événement porté par les nouveaux moyens de communication et d’information. 10 mois plus tard, Ipsos Marketing Quali a conduit une étude auprès de « révolutionnaires » au Caire pour faire le point sur la réelle influence des technologies sur la chute du régime et y a mis au jour quelques idées reçues.

Auteur(s)
  • Léa Turquier Directrice du Digital & Innovation Center of Excellence Ipsos (en France)
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Oui, les réseaux sociaux ont enclenché et alimenté la révolution : on s’y informait, s’y donnait rendez-vous, militait. Facebook est réellement devenu un outil politique pour les jeunes, qui ont mis de côté la dimension « ludique » pour en faire une plateforme d’expression politique. La surprise vient de la très faible utilisation de Twitter, pourtant largement relayée par nos médias, et qui semble dans les faits extrêmement discrète.

Non, tout le monde n’utilisait pas les réseaux sociaux : ce phénomène reste l’apanage de jeunes éduqués, connectés et urbains. La majorité de la population est restée à l’écart du phénomène, et la TV est restée le média dominant. Enfin, contre toute attente, les occupants de la place Tahrir n’ont que très peu utilisé leurs smartphones : faible taux d’équipement, faible taux de couverture 3G, et peur des vols expliquent ce phénomène.

De quoi relativiser la réelle portée des technologies dans les mouvements de démocratisation.

Auteur(s)
  • Léa Turquier Directrice du Digital & Innovation Center of Excellence Ipsos (en France)

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