Référendum  : lente mobilisation

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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Malgré une progression des principaux indicateurs dans la nouvelle enquête Ipsos-Vizzavi pour Le Point, France 2 et Europe 1, le référendum sur le quinquennat n'intéresse toujours pas près de six Français sur dix. Après une mise en jambe sur le départ de Jean-Pierre Chevènement et ses conséquences, les hommes politiques français vont donc pouvoir s'attaquer au " morceau de bravoure " de la rentrée politique : tenter de mobiliser l'intérêt des Français pour le référendum sur le quinquennat.

L'intérêt pour le scrutin a certes progressé depuis le mois de juin dernier : il concerne aujourd'hui 41% des personnes interrogées au lieu d'un tiers avant la période des vacances. A titre de comparaison, un mois avant le premier tour des élections européennes de juin 1999, pourtant très peu participantes(47% de participation), 65% des Français déclaraient leur intérêt pour cette consultation. Conséquence directe de ce manque d'intérêt, le niveau de mobilisation reste faible : 44% des électeurs se déclarent certains d'aller voter le jour du référendum (au lieu de 39% en juin dernier).

La sortie d'une période estivale peut propice aux effets de campagne électorale et le manque de visibilité des partisans du non sont autant d'éléments qui expliquent la distance qu'ont encore les électeurs potentiels pour l'élection du 24 septembre prochain.

Et malgré une légère progression du "non" (+5 points), les résultats de cette enquête confirment le manque d'enjeu d'un scrutin qui semble déjà joué (80% d'intentions de vote pour le "oui"). Il est d'ailleurs frappant de constater que la mobilisation et l'intérêt sont plus faibles encore parmi les partisans du "non" comme si ces derniers hésitaient aujourd'hui entre une opposition par le vote et un rejet par l'abstention.

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  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

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