Régionales en Ile-de-France : UDF et UMP à égalité

L'enquête Ipsos-LCI-Le Figaro sur la situation politique en Ile-de-France révèle que derrière la liste PS-Verts, les listes UDF conduite par André Santini et UMP conduite par Jean-François Coppé sont pour le moment au même niveau dans les intentions de vote régionales premier tour. A un mois du scrutin, la liste PC est en mesure d'atteindre le seuil des 5% qui l'autoriserait à fusionner.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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L'avance de la liste PS-Verts ne doit pas masquer le fait que la droite est pour l'instant largement majoritaire dans les intentions de vote premier tour. Derrière la liste conduite par Jean-Paul Huchon (30% des intentions de vote exprimées par les Franciliens "certains d'aller voter"), les listes UMP et UDF sont au coude à coude (23% d'intention de vote "moyenne" chacune). Située dans une fourchette de 11 à 13%, la liste FN conduite par Marine Le Pen a de fortes chances d'être également qualifiée pour une triangulaire au second tour.

La situation en Ile-de-France ressemble donc beaucoup à celle mesurée les 12 et 13 février en Aquitaine , avec des listes UDF et UMP au même niveau, un peu en retrait d'une liste PS-Verts.

En Aquitaine comme en Ile-de-France, la liste UDF mord sur l'électorat de gauche : 20% de son électorat premier tour choisirait la liste de gauche au second, plutôt qu'une liste fusionnée UDF-UMP. Sur l'autre flanc, la liste centriste d'André Santini est davantage soutenue que celle de François Bayrou. Un tiers des électeurs franciliens ayant voté UMP aux dernières législatives a maintenant l'intention de choisir l'UDF aux régionales, contre 22% en Aquitaine. On pourrait penser à un réflexe de compassion envers Alain Juppé, éventuellement plus fort dans sa région : 7% des Aquitaniens déclarent que "la condamnation d'Alain Juppé leur donne plutôt envie de se mobiliser en faveur de l'UMP", contre 4% en région parisienne. Mais l'écart est surtout du aux sympathisants de gauche : 5% de cet avis en Aquitaine, 0 en Ile-de France.

La liste conduite par Jean-Paul Huchon se situe aujourd'hui entre 27 et 32%, ce qui laisse entrevoir un second tour très serré, en duel comme plus probablement en triangulaire. Pour l'instant, le rapport de force sur les intentions de vote second tour bascule selon les configurations et les têtes de liste proposées aux interviewés. Mais ces mesures sont encore peu significatives, tant la campagne électorale et les résultats du premier tour influenceront largement les reports de vote. La campagne officielle aidera peut-être aussi à relever la notoriété de Jean-Paul Huchon, dont la faiblesse actuelle le prive de l'éventuelle "prime au sortant" : 60% des Franciliens ne se prononcent pas sur "sa capacité à faire un bon président de région" ; idem si l'on ne retient que les réponses des sympathisants de gauche. Il enregistre là le moins bon résultat des trois têtes de listes principales, assez loin d'André Santini, le plus populaire : 40% sur l'ensemble de l'échantillon, et 60% des proches de l'UDF et de l'UMP jugent qu'il "ferait un bon président", avec des taux de sans réponse de 40 et de 30%.

L'enquête révèle encore que "si l'élection avait lieu dimanche prochain", le Parti Communiste pourrait conserver des conseillers régionaux en Ile-de-France. Avec une intention de vote moyenne(*) de 5%, la liste conduite par Marie-George Buffet se retrouverait derrière la liste LO/LCR, mais atteindrait tout juste le seuil l'autorisant à fusionner dans une liste gauche plurielle au second tour. Mais, comme pour les autres listes à l'exception du FN, la faiblesse des taux de fermeté du choix(**), autour de 50%, ne garantit pas la présence du PC dans le prochain conseil régional.

(*) cf. fiche technique
(**)Il s’agit, pour chaque formation, du pourcentage de personnes déclarant aujourd’hui être sûr de voter pour cette liste. Sur l’ensemble des personnes certaines d’aller voter, 47 % déclarent que leur choix définitif, 53 % déclarent qu’il peut encore changer. Cf. tableaux de résultats.

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  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

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