Somnolence au volant : des bonnes pratiques à généraliser
INFOGRAPHIE
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SOMNOLENCE, PRESQUE ACCIDENTS ET ACCIDENTS
38 % des Européens identifient la somnolence comme l’une des principales causes d’accidents mortels sur les autoroutes, et 8 % sur les routes en général. En France, la somnolence est même citée le plus souvent comme cause d’accidents mortels sur autoroute (53 %).
Cela dénote la bonne sensibilisation des Français sur le sujet puisqu’elle est effectivement le premier facteur d’accidents mortels sur autoroute (1). Les Européens sont 25 % à avoir déjà eu l’impression de s’être assoupis durant quelques secondes au volant, jusqu’à 33 % en France. Ils sont 14 % à avoir empiété sur la bande d’arrêt d’urgence ou sur le bas-côté à cause d’un moment d’inattention ou d’assoupissement, une proportion qui atteint 25 % en France. Pour autant, ils sont 41 % à reconnaître s’être déjà sentis très fatigués mais à avoir tout de même pris le volant parce qu’ils y étaient contraints (jusqu’à 51 % en Allemagne).
DETTE DE SOMMEIL ET TEMPS DE CONDUITE
Alors qu’ils sont 71 % à considérer qu’il ne faut pas conduire en étant fatigué, ils sont encore trop nombreux à prendre le volant dans cet état (36 %). Ils souffrent d’un déficit de sommeil chronique (18 % des Européens dorment 6 heures ou moins en semaine alors que leur durée de sommeil, sans contrainte et conforme à leur besoin, est plus longue le week-end et envacances) qui peut être renforcé, notamment à la veille de longs trajets en voiture (81 % se couchent plus tard ou se lèvent plus tôt que d’habitude et 76 % finissent leurs préparatifs la veille du départ jusque tard dans la soirée).
À cela s’ajoutent des temps de conduite encore trop longs, avec une pause en moyenne après 3h14 de conduite, 8 minutes de plus qu’en 2016, jusqu’à 4h02 pour les Polonais mais 2h46 pour les Pays-Bas et 2h48 pour la France. Seulement 26 % des Européens respectent la recommandation d’une pause toutes les 2h.
CERTAINES BONNES PRATIQUES DE PRÉVENTION DE LA SOMNOLENCE AU VOLANT COMMENCENT À S’IMPOSER
Bien que les idées reçues sur les moyens de lutter contre la somnolence au volant aient la vie dure (81 % des Européens pensent pouvoir résister au sommeil en discutant avec un autre passager, 61 % en écoutant de la musique ou la radio et 59 % en ouvrant la fenêtre), les bons réflexes lors des longs trajets doivent être salués. Ainsi :
- La sieste lors des pauses est pratiquée par 60 % des Européens (+4 pts par rapport à 2016) et jusqu’à 84 % des Belges
- 84 % des Européens (jusqu’à 94 % des Grecs) programment leurs horaires de départs en fonction des heures où ils sont le moins fatigués
- 73 % des conducteurs européens changent de conducteur au cours du trajet (+3 pts), et jusqu’à 79 % en Suède.