Statistique publique : une expertise à part entière

Ipsos Observer est spécialisé dans la collecte, le traitement, la livraison et la mise à disposition des informations nécessaires à la prise de décision et à la gestion des activités de ses clients. Christophe David, Directeur de département, nous en dit plus sur Ipsos Observer et notamment sur son rôle dans le domaine de la statistique publique.

Auteur(s)
  • Christophe David Directeur - Public Affairs Statistique Publique
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Ipsos Observer n’est pas la spécialité la plus connue d’Ipsos. Vous venez pourtant de remporter des appels d'offres publics importants avec des acteurs éminents (Pôle Emploi, DARES, DREES…). Quel est votre domaine d’intervention ?

Une part importante de l’activité « collecte de données » d’Ipsos Observer est liée aux appels d’offres publics. Cela correspond à la forte demande des différentes divisions d’études et de recherche des ministères - et plus globalement à l’univers de la statistique publique (Etat, administrations, établissements publics de recherche, etc.) –  mais pas seulement. Je pense à des entreprises comme EDF ou la RATP, qui passent elles aussi par des procédures d’appels d’offres très cadrées. Nous avons ainsi remporté des appels d’offres auprès d’un grand nombre de directions études et statistiques, nous amenant notamment à collaborer avec sept ministères. Nous intervenons également pour les grands établissements de recherche, tels que l’Inserm, l’Invs, l’INED, l’ORS... Il faut dire que la volonté de l’Etat de réduire les dépenses publiques en passant des marchés sur des projets spécifiques et validés, intéresse directement les instituts privés comme le nôtre capables de se positionner sur ce secteur exigeant et extrêmement normé.

Une précision : Ipsos Observer ne fait pas l’exploitation et l’analyse des données récoltées.

Concernant ces appels d’offre, qu’est-ce qui fait pencher la balance en votre faveur ?

S’il est indispensable d’être compétitifs en termes de prix, la note technique domine souvent dans les marchés publics. Notre expertise reconnue et notre bonne connaissance de la statistique publique font que la réponse Ipsos est généralement attendue. Ce qui n’empêche pas d’avoir à se remettre en question en permanence. L’exigence de qualité dans les projets que nous menons – avec succès – auprès des organismes publics depuis des années est le levier de notre croissance. Nous nous sommes hissés au rang de partenaire de référence en réalisant des études parmi les plus pointues du point de vue méthodologique et statistique.

Notre expertise s’exerce sur des sujets les plus diversifiés, rompant souvent avec l’image parfois très froide ou technocratique que l’on se fait des études publiques. Je pense en particulier à une enquête nationale sur l’épidémiologie environnementale des cancers menée par l’Inserm, l’étude ESTELLE à laquelle nous sommes particulièrement fiers de contribuer depuis plusieurs années.

Comment les marchés publics réagissent-ils à l’évolution des modes de recueil de données ?

L’intégration des études en ligne est un enjeu majeur en matière d’appels d’offres de marchés publics. Il faut dire que la statistique publique s’est longtemps montrée rétive vis-à-vis du passage au online. Cet outil sort de l’usage traditionnel. Pour les services de l’INSEE, les enquêtes effectuées dans les règles de l’art sont par définition menées en face à face. Ce qui n’exclut pas, bien sûr, le recours de plus en plus fréquent à l’outil téléphonique, pour des raisons de coût notamment.

Cela étant, une des forces d’Ipsos est de pouvoir proposer tous les modes de collecte. Nous sommes donc très crédibles lorsque nous conseillons un client : il sait que nos recommandations ne sont pas liées à une spécialisation trop forte sur tel ou tel outil de recueil. D’autant que la dimension économique est bien comprise par les chercheurs qui ont des financeurs sensibles au fait que les études onlines sont moins onéreuses. Mais là encore, c’est sur les aspects techniques qu’Ipsos Observer va construire son expertise : la puissance du panel online d’Ipsos et notre maîtrise des études onlines conduites à partir de fichiers clients sont de vrais atouts pour encourager ce type d’études.

Reste à savoir comment aborder l’outil online qui s’impose inexorablement ?

On se place moins dans le recours exclusif que dans la combinaison des modes de recueil d‘information. Le online est un outil complémentaire efficace pour contacter les gens, ou tout au moins une certaine partie de la population. C’est ce que l’on observe actuellement, notamment à travers des études que nous menons pour la DARES ou le CNRS pour lesquelles nous cherchons à interroger des échantillons de personnes avec le meilleur taux possible de transformation. Pour contacter des individus, il faut s’adapter en mettant à leur disposition toute une gamme de moyens adéquats (internet, téléphone, face à face…). Nous nous dirigeons ainsi de plus en plus sur des approches multimodales. Un autre projet en phase de lancement dans la statistique publique est la constitution d’un « panel » recruté en face à face selon une méthode aléatoire. Ce panel sera équipé d’ordinateurs et de connexions internet pour répondre à des questionnaires onlines.

Auteur(s)
  • Christophe David Directeur - Public Affairs Statistique Publique

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