Téléphoner ou conduire, il faut choisir
Suite au succès de la téléphonie mobile, utiliser son portable au volant est devenu une pratique largement répandue. Quatre utilisateurs sur dix déclarent qu'il leur arrive de téléphoner en conduisant : rarement (22%), de temps en temps (12%), ou même fréquemment (6%). Les hommes (51%), les moins de 35 ans (47%) et les cadres supérieurs (53%) sont les adeptes les plus férus d'une pratique pourtant réprimée par le code de la route. Si 38% des interviewés utilisent leur messagerie, surtout les femmes et les plus âgés, et 14% confient leur téléphone à un tiers, 44% des possesseurs de téléphone portable ne prennent aucune disposition particulière, et laissent leur téléphone allumé. De toute manière, près de la moitié des personnes déclarant "très bien connaître la réglementation" avouent qu'il leur arrive de passer outre et de téléphoner.
Pourtant, une très large majorité de Français s'accorde à dire que conduire en utilisant son téléphone portable constitue un danger pour la sécurité sur les routes. Parmi ceux qui ont essayé, la moitié estiment même le risque "très important". Selon les recherches menées en 1996 à l'Université de Toronto, le danger de collision est effectivement multiplié par 4 durant un appel téléphonique, voire même par 6 durant les cinq premières minutes de la conversation.
Que faire alors, pour inciter les conducteurs à couper leurs portables ? Une augmentation de l'amende encourue (actuellement de 230F) est suggérée par 42% des Français. On peut d'ailleurs noter que s'il n'existe pas de réglementations spécifiques en Allemagne ou en Belgique, l'utilisation d'un téléphone portable en voiture est en revanche interdite au Danemark, en Italie et au Portugal.L'autre solution, recommandée par 40% des personnes interrogées est de renforcer la communication sur les dangers du portable. La sécurité routière et les opérateurs téléphoniques ont donc décidé la mise en place, à partir du 26 février, d'une vaste campagne d'information : "Faites la pause portable !"