Toujours plus de pages imprimées inutilement - Observatoire des comportements d’impression en entreprise
L’enquête internationale réalisée par Ipsos pour le compte de Lexmark auprès de 6600 salariés de dix pays européens et des Emirats Arabes Unis fait le point sur les comportements des salariés en matière d’impression. L’étude montre que le nombre de pages imprimées par salarié ne diminue pas ; le gaspillage papier est même plus important que jamais.
- Le nombre de pages imprimées reste élevé : en moyenne, 31 pages par jour et par salarié. La France est sous la moyenne européenne avec 28 pages imprimées par jour et par salarié.
- Le nombre de pages imprimées inutilement par jour est en hausse depuis 2007, passant de 6 à 7 pages par salarié…
- … alors qu’il diminue en France, passant de 5 à 4 pages.
- Plus l’entreprise est grande, plus la consommation de papier est élevée.
- Plus de la moitié des personnes interrogées (53%) pense que l’on gaspille encore trop de papier dans leur entreprise.
- Moins d’1 personne sur 4 (23% des personnes sondées) reconnaît cependant participer à ce gaspillage.
LE NOMBRE DE PAGES IMPRIMÉES RESTE ÉLEVÉ ET N'ÉVOLUE GUÈRE PAR RAPPORT À 2007
Malgré une certaine prise de conscience de l’impact économique et environnemental du gaspillage du papier en entreprise soulignée dans la vague 2007 du baromètre Ipsos/Lexmark, la consommation de papier des salariés n’a guère évolué depuis deux ans et demeure à un niveau élevé. En effet, les salariés interrogés dans les différents pays concernés par l’étude impriment en moyenne 32 pages par jour. Le nombre de pages imprimées par les salariés européens reste inchangé (31 pages par personne et par jour).
Comme en 2007, c’est en Suède que les salariés impriment le moins : avec 18 pages par jour en moyenne, les Suédois réduisent encore une fois leurs impressions de façon conséquente (quatre pages de moins qu’en 2007).
Les pays d’Europe du Sud figurent toujours parmi les pays qui impriment le plus : un salarié italien imprime en effet en moyenne 39 pages par jour (soit 7 pages de plus qu’en 2007) et un salarié espagnol 35, ce qui représente toutefois une baisse conséquente par rapport à 2007 (moins 6 pages). Le Royaume-Uni (36 pages en 2009 soit 3 de plus qu’en 2007) et l’Allemagne (40 pages soit 4 de plus qu’en 2007) font également figure de mauvais élèves. Les Emirats Arabes Unis affichent pour leur part un taux d’impression supérieur à la moyenne européenne et qui figure parmi les plus élevés (37 pages par jour et en moyenne).
De même que dans la vague précédente, on relève que le taux d’impression moyen augmente en fonction de la taille de l’établissement dans lequel le salarié est employé : on imprime ainsi en moyenne 34 pages dans une entreprise de 500 personnes contre 26 dans une entreprise de moins de 10 personnes. Le service dans lequel on travaille apparaît également comme un facteur clivant. On imprime ainsi beaucoup plus dans les services liés à la logistique (48 pages par jour en moyenne) que dans les départements Recherche et études (22 pages).
LA QUANTITÉ D’IMPRESSIONS INUTILISÉES AUGMENTE LÉGÈREMENT ET LES SALARIÉS N’ONT QUE PARTIELLEMENT CONSCIENCE DE LEUR GASPILLAGE
Ce nombre élevé de pages imprimées continue d’impliquer un gaspillage important, l’impression d’une bonne partie de ces documents s’avérant au final toujours inutile.
Ainsi, sur l’ensemble des pages imprimées par les salariés interrogés, sept en moyenne ne donneront lieu à aucun usage. Par ailleurs, la comparaison des résultats obtenus en Europe lors de la vague 2007 avec ceux de cette nouvelle enquête montre que les quantités de documents imprimés de façon inutile tendent même à s’accroître légèrement. Le nombre total de pages imprimées quotidiennement par les salariés européens demeurant inchangé, sept pages sont aujourd’hui inutilisées contre six en 2007.
Comme en 2007, il s’avère par ailleurs que la prise de conscience de la nécessité d’une gestion responsable des impressions de papier reste encore limitée.
De fait, les salariés sont encore loin de remettre en question leur comportement individuel : seuls 22% des salariés interrogés estiment en effet qu’ils impriment trop de papier pour rien. Les salariés européens tendent même à moins se remettre en cause et ce alors que le nombre de pages gaspillées augmente : en 2007, 27% d’entre eux déclaraient ainsi ne pas utiliser une partie importante des documents qu’ils imprimaient ; ils ne sont plus que 23% en 2009. On enregistre sur ce point des reculs significatifs dans la plupart des pays européens concernés par l’enquête. De ce fait, 39% des salariés polonais, qui demeurent toutefois les plus critiques quant à leur comportement individuel, reconnaissent trop d’impressions inutiles, contre 51% en 2007. Même constat en France où 28% des salariés déclarent aujourd’hui trop imprimer (contre 30% en 2007), en Autriche (25% en 2009 contre 32% en 2007) et aux Pays-Bas (17% en 2009, soit moins 6 points par rapport à 2007).
En revanche, si les salariés continuent à affirmer qu’ils gaspillent peu, ils sont toujours nombreux à dire, comme en 2007, que leurs collègues s’adonnent abondamment à cette pratique, bien qu’ici encore, on observe une légère tendance à la baisse. Ainsi 53% des salariés européens (55% en 2007) déclarent que, là où ils travaillent, on imprime beaucoup de papier pour rien. La même tendance peut être observée aux Emirats Arabes Unis où 52% des salariés estiment qu’on gaspille beaucoup de papier dans leur entreprise alors qu’ils ne sont que 15% à dire la même chose à leur propre sujet. On retrouve un écart similaire quelque soit le secteur d’activité ou la taille de l’entreprise.
LES SUÉDOIS CONSERVENT LEUR STATUT DE CHEF DE FILE EN MATIÈRE D’IMPRESSION ÉCO-RESPONSABLE
Pour les salariés européens, la Suède est toujours le pays dans lequel la population tient le plus compte de l’environnement lorsqu’elle imprime des documents sur son lieu de travail (36% des citations). De fait, les résultats de cette enquête 2009 mettent une nouvelle fois en évidence les préoccupations environnementales des salariés suédois en matière d’impression. Et ceux-ci sont conscients de leur avance incontestable en la matière puisqu’ils citent à 73% leur pays comme modèle.
L’Allemagne fait figure de pays dans lequel les salariés adopteraient un comportement éco-responsable en matière d’impression pour 18% des personnes interrogées. Les salariés allemands sont d’ailleurs 54% à citer leur propre pays. Or, l’étude montre que les Allemands sont ceux qui impriment le plus (40 pages par jour et par personne en moyenne) et qu’ils gaspillent beaucoup (10 pages).
Les Pays-Bas (12%), le Royaume-Uni (10%) et l’Autriche (8%) obtiennent également de bons scores auprès des salariés interrogés. 36% des Néerlandais, 40% des Britanniques et 42% des Autrichiens citent d’ailleurs leur propre pays. Soulignons toutefois que, à l’instar des salariés allemands, les Britanniques impriment et gaspillent bien plus que la moyenne des salariés européens (36 pages imprimées en moyenne par jour et 10 gaspillées). Les Emirats Arabes Unis réalisent enfin un score honorable avec 5% des citations (31% des citations des personnes y travaillant).
Tout comme en 2007, les pays du Sud et plus encore de l’Est de l’Europe arrivent en queue de peloton. L’Italie et l’Espagne sont respectivement cités par 3% et 2% des personnes interrogées. Les salariés de ces deux pays estiment toutefois à 21% que leurs concitoyens sont ceux tenant le plus compte de l’environnement lorsqu’ils impriment au travail. La Pologne et la Hongrie recueillent seulement 1% des citations. Polonais et Hongrois ont d’ailleurs le sentiment de figurer au rang des mauvais élèves puisqu’ils ne sont respectivement que 6% et 3% à citer leur pays, la Hongrie affichant cependant de meilleurs résultats que la moyenne européenne.
Fiche technique :
Etude réalisée par Ipsos pour le compte de Lexmark auprès de 6601 salariés interrogés dans 10 pays européens et les Emirats Arabes Unis sur leurs comportements et leurs habitudes en matière d’impression sur le lieu de travail. Les interviews ont été réalisées sur Internet du 24 juillet au 24 août 2009 auprès de salariés issus d’échantillons représentatifs de chacun des pays suivants : France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Espagne, Suède, Hongrie, Pays-Bas, Pologne, Autriche et les Emirats Arabes Unis.