Un maillot de bain doit être pratique mais aussi séduisant

Un maillot de bain moche peut gâcher des vacances. Selon une enquête Ipsos-Galeries Lafayette, les femmes apportent un soin particulier au choix de cette petite tenue. Si le maillot doit être pratique, il doit aussi séduire.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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Le maillot de bain symbolise les vacances estivales. Son choix, souvent effectué bien en avance, est soigneusement pesé par les femmes. L’enquête Ipsos-Galeries Lafayette démontre qu’elles ne se donnent guère le droit à l’erreur en l’espèce. Car les conséquences d’un impair peuvent être catastrophiques : 24% des femmes interrogées déclarent qu’un " maillot de bain moche " peut " certainement gâcher " leurs vacances, et au total, 39% des interviewées se disent d’accord avec cette proposition.

Raison de plus pour ne pas sauter sur le premier maillot venu. Le nombre de tenues de bain essayées en témoigne. Les sondées déclarent essayer trois maillots de bain en moyenne avant de se décider à en acheter un. Mieux encore, 27% d’entre elles se finissent par se décider qu’au terme de plus de quatre essayages. Il ne s’agit pas pour autant d’un calvaire. Pour la grande majorité d’entre elles (64%), l’épreuve de sa silhouette dans le miroir est d’abord un moment agréable qui rappelle les vacances. Cette opinion est naturellement plus répandue chez les femmes âgées de moins de 35 ans (75% de rêveuses). A l’inverse, les femmes âgés sont souvent plus affectées par les disgrâces physiques cruellement révélées par l’essayage en cabine. Dans l’ensemble, 29% considèrent que l’essayage est un moment désagréable qui rappelle les kilos en trop ou l’absence de bronzage.

Le choix du maillot de bain, qui touche à l’intimité du corps, se fait rarement à plusieurs, sauf chez les plus jeunes, qui tiennent sans doute à tester la puissance séductrice des ces appâts en textile. Si 28% des 18-24 ans choisissent leur maillot de bain avec une tierce personne, dans l’ensemble seulement 12% des femmes interrogées déclarent acheter leur maillot de bain à plusieurs. Faut-il y voir une forme de pudeur liée à l’essayage ou simplement la volonté de choisir seule, sans influence extérieure un vêtement auquel on tient ? Un petite minorité rejette le principe même de l’essayage. : 7% des femmes interrogées ne testent aucun maillot de bain avant d’en acheter un.

Elles évitent ainsi le dilemme auxquels sont confrontées les baigneuses virtuelles devant la glace : où doivent-elles porter leur regard inquisiteur ? La réponse des sondées est sans ambiguïté : lors de l’essayage, le premier geste que fait une femme est de tourner le dos à la glace … pour regarder ses fesses. C’est le cas de 46% d’entre elles (contre 32% leur poitrine). L’apparence plastique du postérieur moulé dans le maillot semble préoccuper particulièrement les femmes âgées de moins de 35 ans puisque 60% d’entre elles regardent d’abord leur fesses.

Foin d’hypocrisie, se mettre en maillot de bain c’est provoquer des regards, devenir le point de mire des admirateurs mais également des mauvaises langues. Nos sondées en sont parfaitement conscientes : 42% d’entre elles répondent qu’elles ont l’impression qu’on les regarde plus que d’habitude (54% chez les moins de 35 ans) quand elles portent un maillot de bain (contre seulement 19% qu’on les regarde moins).Le maillot de bain est assurément destiné à séduire : 39% des femmes déclarent qu’il doit avant tout mettre en valeur leur beauté. Cette tendance devient même majoritaire chez les moins de 35 ans (52%). Le maillot de bain est également davantage perçu comme une arme de séduction par celles qui habitent l’Ile de France (52%) comparativement à celles qui habitent la province (37%). Le phénomène est lié au niveau des revenus : 32% de celles dont le revenu est inférieur à 108.000 francs par an déclarent que le maillot doit avant tout mettre en valeur leurs atouts, contre 43% de celles dont le revenu se situe entre 108.000 francs et 180.000 francs , 57% de celles dont le revenu se situe entre 180.000 francs et 300.000 francs et 67% pour celles dont le revenu dépasse les 300.000 francs.

Cet effet d’image ne saurait masquer la dimension proprement pratique de la tenue balnéaire. Avec une rare perspicacité, 81% des femmes déclarent qu’un maillot de bain sert d’abord à… aller dans l’eau. Mais une majorité sait aussi qu’il n’est point de vêtement, si réduit soit-il, qui n’ait une fonction de dissimulation : pour 52%, ce fameux maillot doit avant tout cacher leurs défauts physiques. La recherche du confort n’est pas oubliée : le maillot de bain dont rêvent la majorité de ces dames (54%) sècherait en quelques secondes.

Depuis sa création, l’attachement des femmes au maillot de bain classique ne se dément pas, révolution sexuelle ou pas. Seulement 18% des femmes déclarent qu’il leur arrive d’être en monokini sur la plage, 9% ne pas porter de maillot, et 3% de s’exhiber en string. La pratique du monokini est surtout le fait des femmes âgées entre 25 et 34 ans (30% d’entre elles) et des habitantes du Sud Est de la France (28% d’entre elles). La jeunesse de la Côte d’Azur est prompte à ôter le haut…

Les femmes refusent enfin la dictature du maillot unique. Près d’un tiers (30%) possèdent quatre maillots de bain ou plus dans leur placard, la moyenne étant de trois tenues par interviewée. Mais elles ne sont que 18% à en emporter quatre ou plus. Qu’est-ce qui pousse à changer de maillot ? Les femmes délaissent leur parure de plage lorsqu’elles s’en lassent (31%), mais aussi lorsqu’il est devenu trop petit (27%), démodé (24%), ou… transparent (22%).

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

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