Un souhait modéré pour une candidature de J.L. Borloo à la présidentielle

L’enquête Ipsos-Logica Business Consulting pour France 2 montre que pour la majorité des interviewés, Jean-Louis Borloo se positionne politiquement à droite et au centre droit (20% « à droite » et 32% « au centre droit »). Seuls 15% estiment qu’il est « au centre » et 11% à gauche. Ce jugement est partagé par les sympathisants du PS comme par ceux de l’UMP même si ces derniers sont plus nombreux à le situer au centre qu’à gauche.

Par ailleurs, Jean-Louis Borloo dispose d’un certain nombre d’atouts en termes d’image : il est très largement jugé sympathique (72%) et une proportion non négligeable de Français estime également qu’il est sincère (52%) et compétent (50%), ce qui est loin d’être négligeable dans le contexte actuel de défiance généralisée à l’égard des hommes politiques. En revanche, seuls 19% des interviewés estiment qu’il a la carrure pour être président de la République. Les sympathisants UMP en ont globalement une meilleure image, sauf concernant sa stature présidentielle où ils ne se distinguent guère de l’ensemble des Français.

Dans ce contexte, le souhait d’une candidature de Jean-Louis Borloo à l’élection présidentielle est modéré (30% contre 54% qui ne le souhaitent pas), y compris parmi les sympathisants UMP (29%). Cette hypothèse est toutefois jugée crédible par une proportion plus élevée d’interviewés : 52% pensent qu’il se présentera, contre 35% qui estiment qu’il ne le fera pas. Les sympathisants PS sont un peu plus nombreux (55%) que les sympathisants UMP (48%) à juger une telle candidature vraisemblable.

Par ailleurs, la moitié des Français (47%) considère que les différences politiques entre Jean-Louis Borloo et Nicolas Sarkozy sont importantes, ce qui pourrait potentiellement légitimer une candidature du président du parti radical. Toutefois, si cette hypothèse devait se vérifier, il s’agirait pour la très nette majorité des Français (70%) d’un handicap pour Nicolas Sarkozy, seuls 17% considérant que cela pourrait être un atout. Les personnes se disant proches du Parti socialiste sont plus nombreuses à pointer le danger éventuel d’une telle candidature pour le président de la République mais les deux tiers des sympathisants UMP partagent également cette opinion.