Un troisième mandat pour Tony Blair

Au pourcentage près, les résultats des élections en Grande-Bretagne correspondent au rapport de force des dernières intentions de vote publiées. Avec 37 % des voix, le New Labour remporte un 3e mandat consécutif, devant les conservateurs (33 %) et les libéraux-démocrates (22 %). Le Parti de Tony Blair perd une cinquantaine de sièges à la Chambre des Communes par rapport à 2001, mais conserve la majorité absolue. L'engagement britannique dans la guerre en Irak aura pesé, sans être décisif face aux questions de politique intérieure.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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La note du 4 mai 2005

Législatives en Grande-Bretagne : les travaillistes favoris

Les derniers sondages publiés avant les élections législatives qui se tiendront jeudi 5 mai donnent tous le parti travailliste de Tony Blair en tête, avec une moyenne de 40% d'intentions de vote, contre 30% au Parti conservateur de Michael Howard, et environ 20% pour les Libéraux démocrates emmenés par Charles Kennedy.

Selon les tous derniers sondages, le New Labour semble donc bien placé pour conserver la majorité des sièges à la Chambre des communes. On notera toutefois qu'à deux jours du scrutin, un tiers des électeurs se déclarent toujours indécis : un taux "sans précédent" d'après Roger Mortimore, directeur associé de l'institut de sondages Mori.
Le résultat pourrait donc s'avérer finalement plus serré en terme de voix, mais la majorité en sièges semble acquise au Parti travailliste. Avec un scrutin majoritaire à un tour, la prime au gagnant s'applique dans chaque circonscription, ce qui favorise le bipartisme et affaiblit la représentation des autres partis. Aux législatives de 2001, les travaillistes obtiennent 41% des suffrages exprimés et 63% des sièges (413 sur 659), les conservateurs 32% des suffrages et 25% des sièges (166), les libéraux-démocrates 18% des voix et 1% des sièges (52). Ces derniers ont d'ailleurs demandé l'introduction d'une part de proportionnelle dans le mode de scrutin, demande refusée par les travaillistes et les conservateurs. Le seul "événement" peut-être en mesure de donner tort aux experts est l'Irak, après la mort d'un 87ème soldat britannique près de Bassorah lundi et le courrier déposé par les familles de soldats britanniques tués en Irak en prélude à une action judiciaire contre le gouvernement travailliste et le Premier ministre. Mais l'Irak n'a pas été au centre du débat électoral en Grande-Bretagne. Cette question ne constitue la motivation principale du vote que pour 3% des électeurs. Leur choix se fonde plutôt sur l'avenir du système de santé (21%), l'économie en général (15%), la justice (15%) ou l'éducation (14%), selon la dernière enquête Mori /The Gardian.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

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