Vers un « choc de simplification » ? La révolution des services à distance
Enquête après enquête, le fait est là. Les Français sont de plus en plus lassés, fatigués, stressés. En cause : les obligations administratives, les courses, le temps d’attente, les déplacements inutiles, etc. Un grand nombre de tâches sont devenues aujourd’hui synonymes de complexité. La bonne nouvelle, c’est que des solutions existent. Catherine Somon, Insight Manager chez Ipsos Public Affairs, partage les meilleures pratiques pour alléger votre quotidien.
Avec les technologies de l’information et de la communication, ce qui exigeait un déplacement physique des personnes peut de plus en plus se faire à distance. Ce qui réduit du même coup les contraintes qui y sont associées : perte de temps, stress inutile... De très nombreuses activités sont concernées : achat, réservation, conseil, actes administratif peuvent désormais être effectués de chez soi sans avoir à se rendre dans un lieu prévu à cet effet (une agence, un magasin, un cabinet médical, etc.). Nombre d’usages ont ainsi été bouleversés ces dernières années, et laissent imaginer, dans un avenir proche, un monde de plus en plus souple et simplifié. Conséquence : l’expression « choc de simplification » ne s’applique pas seulement à l’administration, mais à la vie quotidienne des Français.
Flexibilité, simplicité, les services en ligne sont déjà adoptés
Signe des temps : proposés depuis quelques années au grand public, certains usages se sont imposés très rapidement dans les foyers. Parmi eux, on peut souligner la possibilité de gérer ses comptes bancaires à distance (consultation, virements, prélèvements, etc.) : 85% des Français ont aujourd’hui adopté cette pratique. De même, la gestion par les particuliers de leurs comptes en ligne (assurance maladie, électricité, eau, opérateur téléphonique, etc.) a séduit 71% des internautes. La même proportion achète désormais ses tickets de spectacles ou de transports en ligne tandis que 66% plébiscitent la déclaration d’impôts sur internet.
De fait, la possibilité d’effectuer ces démarches à distance constitue un gain de temps et de flexibilité pour les individus. Ils ne sont plus obligés de se déplacer, ni de prendre rendez-vous, ni d’attendre. Certains résultats sont spectaculaires. Près de 7 Français sur 10 déclarent en effet se rendre moins souvent en agence depuis qu’ils ont la possibilité d’effectuer leurs opérations bancaires courantes sur internet. De même, l’achat de billets de transports ou de spectacles se fait de plus en plus rarement en agences ou dans des espaces de vente physiques, pour 67% des individus.
Si l’on peut estimer que ces évolutions vont dans le sens d’une baisse des trajets motorisés, et donc de la consommation énergétique des individus, ces nouveaux usages ont d’autres conséquences. Ils remettent en question sinon les modèles économiques, du moins la chaîne de distribution de nombreux secteurs d’activité (banques, assurances, agences de voyage, etc.).
Télésanté, visio et télétravail : vers de nouveaux services distants
Compte tenu de la rapidité avec laquelle les individus se sont appropriés certains usages à distance, on peut imaginer dans un futur très proche le développement de pratiques aujourd’hui très émergentes. C’est le cas de la médecine à distance, par exemple. Téléconsultation et télésurveillance médicale, qui ne concernent qu’une petite minorité de Français aujourd’hui, devraient se répandre dans les « déserts médicaux » ou auprès des patients souffrant de maladies chroniques. De même, visioconférence et télétravail semblent également promis à un bel avenir… Les entreprises sont toujours à la recherche d’économie, et l’interface de ces nouveaux outils s’améliore d’année en année.
Le temps ainsi dégagé permettra peut-être d’améliorer le bien-être des individus. Et de faire de la France une société moins stressée et moins fatiguée…
Fiche technique :
Cette enquête a été réalisée en ligne du 29 novembre au 3 décembre 2013 auprès de 1001 personnes constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 16 ans et plus, selon la méthode des quotas (sexe, âge, responsable des achats, activité, région et taille d’agglomération).
