82% des personnes ayant reçu un coming out ont une bonne image des personnes LGBT+

A l'occasion de la Journée internationale du Coming Out, l'Association Contact a fait appel à Ipsos et la Fondation Jean-Jaurès pour réaliser une large enquête auprès de françaises et de français âgés de 18 ans et plus ayant reçu un coming out de la part d’une personne de leur entourage proche. Cette étude révèle que le coming out (CO) est largement accepté dans la société française, tout en soulignant des disparités inquiétantes liées à l’âge, au genre et aux dynamiques politiques.

Auteur(s)
  • Federico Vacas Directeur Adjoint du département Politique et Opinion - Public Affairs
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Une acceptation générale du coming out malgré des défis persistants

L'enquête révèle une acceptation massive du coming out (CO) en France, avec 80% des personnes ayant reçu un CO ressentant des émotions positives et 82% ayant une bonne image des personnes LGBT+ aujourd'hui. Cette acceptation est encourageante, surtout face à la recrudescence des actes LGBTphobes signalée par SOS homophobie. Cependant, des disparités persistent selon l'âge, le genre et les opinions politiques. Par exemple, 26% des moins de 35 ans et 24% des hommes ayant reçu un CO ont aujourd'hui une mauvaise image des personnes LGBT+, contre 18% pour l'ensemble des personnes interviewées.

Les jeunes hommes et le coming out trans : une acceptation plus difficile

L'étude met en lumière des réactions moins positives chez les jeunes hommes, avec 15% des hommes de moins de 25 ans déclarant un impact négatif sur leur relation suite à un CO, contre 8% pour l'ensemble. Ce phénomène pourrait être lié à des difficultés plus larges dans la redéfinition des représentations masculines. Par ailleurs, le coming out des personnes trans reste particulièrement difficile, avec 26% des répondants le percevant comme plus complexe que les CO liés à l'orientation sexuelle. Les inquiétudes sont également plus élevées pour les personnes trans, notamment en raison des discriminations et violences qu'elles subissent.

L'importance du soutien et du dialogue post-coming out

L'enquête souligne le besoin d'aide et de dialogue pour accueillir et accepter un coming out. Les parents, par exemple, passent de 48% d'acceptation complète au moment de l'annonce à 71% aujourd'hui. Les associations jouent un rôle crucial dans ce processus, avec 72% des répondants indiquant que parler avec des associations est bénéfique. Cependant, seuls 15% ont effectivement sollicité leur aide, suggérant un besoin de rendre ces ressources plus visibles et accessibles. L'étude rappelle également l'importance du respect de la vie privée, avec 17% des répondants ayant appris le CO d'un proche par une tierce personne, soulignant les enjeux liés à l'outing.

 


A propos de l'étude

Enquête d'opinion : réalisée en ligne via l'Access Panel Online d’Ipsos du 21 au 24 juin 2024 auprès de 1 896 personnes ayant « reçu » un coming out (identité de genre ou orientation sexuelle), issues d’un échantillon de 11 820 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. 

Ecoute sociale : terrain réalisé via l'outil Ipsos Synthesio par collecte de mots-clés ligne liés à la communauté LGBT+  (discrimination, acceptation, dialogue, coming out…) afin de collecter les posts relatifs à ce sujet dans les conversations publiques et spontanées sur les réseaux sociaux (Instagram, YouTube, X, Facebook, TikTok, ...) , les forums (REDDIT, Jeux Vidéo.com...) et recherche des termes (questions, informations, …) par les internautes sur Google


A propos de l'Association Contact

Le réseau Contact créé en France en 1993 est constitué de 23 associations départementales et régionales, regroupant 500 adhérents qui ont pour objectifs :

  • d’aider les familles et leurs ami.e.s à comprendre et à accepter l’orientation sexuelle et/ou l’identité de genre de leurs proches ;
  • d’aider les lesbiennes, gays, bisexuel.le.s, trans, et en particulier les jeunes, à communiquer avec leurs parents et/ou leur entourage ;
  • de lutter contre les discriminations notamment celles dont peuvent être victimes les lesbiennes, les gays, les bi et les trans, ou considéré.e.s comme tel.le.s, et d’accompagner les victimes de discriminations sur le territoire français ;
  • de prévenir le suicide et les conduites à risques liés à l’homophobie, la biphobie et la transphobie.

Chaque année, l’association accompagne plus de 2 000 proches ou personnes LGBT+ et sensibilise environ 20 000 collégiens et lycéens aux discriminations dans le cadre d’ateliers menées dans leurs établissements scolaires.

Auteur(s)
  • Federico Vacas Directeur Adjoint du département Politique et Opinion - Public Affairs

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