Alimentation: les Français aussi sensibles au goût qu''à leur sécurité
L'analyse des résultats de l'enquête conduit à un premier constat : pour la moitié des Français, le goût des produits alimentaires, d'une manière générale, se dégrade. Cette proportion est aujourd'hui proche de celle observée en 2000 (49%) et confirme la relative amélioration par rapport aux années passées (1999 : 56% - 1998 : 55% - 1997 : 54%). Il y a bien sûr des différences de perception selon les catégories de produits. On relèvera par exemple des attitudes toujours négatives et stables pour les fruits et légumes, la viande, les œufs, la charcuterie. Les catégories qui remportent des scores positifs restent les biscuits, les surgelés, les laitages, les fromages et les conserves, tandis que les avis exprimés sur le pain deviennent au fil du temps plus cléments.
On note par ailleurs que le contexte de préoccupations liées à la sécurité alimentaire se ressent sur les critères de choix au moment de l'achat. Aujourd'hui en terme d'alimentation, le besoin d'informations sur l'ensemble du process de fabrication (de l'origine des produits au mode de fabrication, en passant par la composition) prédomine sur les variables "marketing" (emballage, aspect, marque). Le consommateur se définit lui-même, pour la première fois de façon majoritaire, comme un "consommateur naturel". Nos concitoyens ont retenu la leçon, sont de plus en plus éduqués, aspirent à une parfaite transparence et à un retour à la naturalité.
Au-delà de ces critères de reconnaissance, huit Français sur dix déclarent tenir compte du goût lors de leurs achats (systématiquement ou régulièrement). Sur les autres thématiques, les attitudes globales à l'égard du goût sont stables depuis cinq ans, autour de quelques idées fortes :
- le goût est un patrimoine, c'est une valeur fondamentale de notre société qui doit se transmettre aux générations futures.
- le goût n'est pas inné, il demande un apprentissage.
- aujourd'hui, il est encore possible de trouver de bons produits, qui ont du goût.
- enfin, même si la variable plaisir continue de prédominer, l'aspect "santé" progresse régulièrement et sensiblement.