Baromètre de la pauvreté Ipsos / Secours Populaire : 57% des Français disent avoir déjà vécu une situation de pauvreté

Pour la 16ème année consécutive, Ipsos et le Secours populaire dévoilent les résultats du Baromètre de la pauvreté, dans un contexte social particulièrement difficile et préoccupant. L’inflation très importante que connait la France et le reste du monde a entrainé de fortes tensions économiques sur le budget des ménages. Cette hausse des prix a des conséquences importantes sur la situation sociale des Français, notamment celle des plus fragiles. Elle rappelle également la nécessité, plus que jamais d’actualité, de la solidarité afin d’aider ceux qui en ont le plus besoin.

Aujourd’hui, la pauvreté n’est pas une dimension lointaine mais une réalité observée par une majorité de Français. 65% d’entre eux connaissent au moins une personne confrontée à la pauvreté dans leur entourage familial ou amical, soit une hausse de 10 points en un an. 57% des Français disent même avoir déjà connu une situation de pauvreté à un moment de leur vie et 85% craignent que les futures générations n’aient à vivre davantage de situations de pauvreté qu’eux même, un niveau record. Les Français sont donc pleinement conscients de cette réalité et s’en inquiètent ouvertement.

Cette généralisation de la précarité a pour effet immédiat une augmentation forte des difficultés financières, notamment pour les personnes les plus précaires. Sur de nombreuses dépenses indispensables de la vie quotidienne, la part des Français rencontrant des difficultés est en hausse. C’est notamment le cas pour les frais de transport : 45% des Français rencontrent des difficultés pour les payer, soit une hausse de 15 points en un an. 41% rencontrent aussi des difficultés pour payer leurs frais d’énergie (+6 points) et 37% (+5 points) ne parviennent pas à manger des fruits et légumes frais tous les jours. Les foyers les plus modestes sont particulièrement touchés et voient une hausse très forte du nombre de personnes concernées par ces difficultés : 67% de ceux dont le revenu mensuel net est inférieur à 1200€ ont des difficultés pour payer leur frais de transport, soit une hausse de 18 points en un an.

Face à cette situation sociale difficile, les Français ont conscience de l’importance de la solidarité et sont prêts à s’engager : 65% d’entre eux seraient prêts à s’impliquer personnellement pour aider les personnes en situation de pauvreté.

Pour la quatrième fois, le Secours populaire a souhaité consacrer une édition du Baromètre à la perception de la pauvreté par les enfants, afin de s’inscrire dans la démarche du Secours populaire qui appelle à faire grandir la solidarité dès le plus jeune âge, notamment avec son mouvement d’enfants bénévoles « Copain du Monde ».

A l’image des adultes, les enfants voient la pauvreté autour d’eux : 44% pensent qu’il y a des personnes pauvres dans leur famille et 65% qu’il y en a dans leur école. Cette conscience de la pauvreté ne se limite pas à leur entourage mais va au-delà : 50% des enfants interrogés considèrent qu’il y a beaucoup de pauvreté en France.

Face à cette situation, les enfants sont prêts à s’engager. 90% aimeraient aider les enfants pauvres et dans le monde et 38% considèrent même qu’ils peuvent s’engager, malgré leur jeune âge, pour aider les personnes pauvres.

A l’image de ce souhait d’engagement, 54% des enfants aimeraient rejoindre un mouvement comme « Copain du Monde » afin de pouvoir aider des personnes pauvres en France et dans le monde.

Secours Populaire

A propos du Secours Populaire
Né en 1945, le Secours populaire est une association à but non lucratif, reconnue d’utilité publique et déclarée Grande cause nationale. Celle-ci est habilitée à recevoir des dons, des legs et des donations. L’association s'est donnée pour mission d’agir contre la pauvreté et l'exclusion en France et dans le monde et de promouvoir la solidarité et ses valeurs. Elle rassemble des personnes de toutes opinions, conditions et origines qui souhaitent faire vivre la solidarité.

À propos de cette enquête

Enquête Ipsos pour le Secours Populaire menée du 1er au 5 juillet 2022 auprès de 1010 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 16 ans et plus.

Auteur(s)

Articles liés

  • Société | France
    Société Enquête

    Économie et citoyens : repenser le lien

    Ipsos bva dévoile les résultats de l’enquête « Économie et citoyens : repenser le lien », réalisée pour l’association « Lire la société », qui révèle un fossé entre les Français, l’économie et la politique. Si 60 % s’intéressent aux questions économiques, notamment à l’inflation et aux prix (90 %), seuls 54 % se disent à l’aise avec les grands concepts. Cette faible littératie s’accompagne d’un blocage politique : 50 % jugent crucial de respecter les promesses électorales, même au détriment du vote du budget, une position marquée chez les sympathisants de LFI (75 %) et du RN (63 %). Très sensibles au pouvoir d’achat, les Français restent divisés sur la culture du compromis, tandis que 94 % estiment prioritaire de renforcer l’enseignement des enjeux économiques à l’école.
  • Ipsos | Nostalgie | 1975 vs 2025

    Nostalgie : 57 % des Français auraient préféré naître en 1975 plutôt qu’en 2025

    Selon une étude mondiale Ipsos menée dans 30 pays, la France est le pays où la nostalgie du passé est la plus forte. 57 % des Français déclarent qu’ils auraient préféré naître en 1975 plutôt qu’en 2025, bien au-delà de la moyenne mondiale (44 %). Ce sentiment s’accompagne d’une vision plus positive du passé, notamment en matière de bonheur, de sécurité et d’environnement, malgré les progrès reconnus dans la santé.
  • Ipsos bva | Cote de popularité | Baromètre politique | Sondage
    Sondage Enquête

    Baromètre politique Ipsos bva-CESI École d'ingénieurs pour La Tribune Dimanche - Décembre 2025

    Préoccupations des Français, cotes de popularité de l'exécutif, du gouvernement et des leaders politiques Français, questions d'actualité... Retrouvez ici les derniers résultats de notre sondage d'opinion, le Baromètre Politique Ipsos bva-CESI École d'ingénieurs-La Tribune Dimanche.