Baromètre du coût de la vie 2024 : 41% des Français anticipent une baisse de leur pouvoir d'achat
Les tendances clés à retenir
- 77% des Français estiment que les choix politiques sont la principale cause de la hausse des prix
- 41% des Français anticipent une baisse de leur pouvoir d'achat disponible
- 70% des Français pensent que les prix des denrées alimentaires vont augmenter dans les 6 prochains mois
- 77% des Français pensent que les coûts de l'énergie vont continuer à augmenter
- 74% des Français pensent que leurs impôts vont augmenter
L'écart entre les annonces de diminution de l'inflation et l'expérience vécue par les Français atteint un très haut niveau
La nouvelle édition du baromètre Ipsos sur le « Coût de la Vie » révèle une dualité frappante : d'un côté, les économistes et les décideurs politiques se réjouissent de la tendance à la déflation, utilisée comme justification pour réduire le rendement du livret A, un produit d'épargne populaire. De l'autre, 68% des Français pensent que les prix continueront d'augmenter et 44% affirment que leur qualité de vie a décliné depuis la pandémie de Covid-19.
Les choix politiques, première cause de la diminution du pouvoir d’achat selon les Français
Une très large majorité de Français (77%) estime que les choix politiques sont les premiers responsables des hausses de prix (nette augmentation avec +9 points par rapport à novembre 2023). C’est l'un des chiffres les plus élevés parmi les trente-deux pays de l’enquête avec 69% en moyenne mondiale.
Le poids de la situation économique mondiale reste une des principales causes de l’augmentation des prix pour 74% des Français. Une considération en baisse de 1 point par rapport à novembre 2023.
Alors qu’ils désignaient les profits excessifs des entreprises comme une raison majeure des hausses de prix en juin 2022, les Français se montrent un peu moins critiques aujourd’hui : 71% les rendent responsables contre 75% à l’époque.
En revanche, l’immigration semble avoir un impact important sur les hausses de prix pour plus de 1 Français sur 2 (55%), soit +4 points par rapport à novembre 2023, tandis que les hausses de salaires demandées par les travailleurs sont pointées par 46% des Français.
Régulièrement traités dans l’actualité, les taux d’intérêts sont responsables pour près de 7 Français sur 10 (67%) de la diminution de leur pouvoir d’achat, toutefois les taux commençant à décroître, ce chiffre est en baisse par rapport à novembre 2023 avec –2 points.
Cette année, les Français accordent moins de poids aux facteurs exogènes: l’invasion russe en Ukraine compte pour 66% en novembre 2024 contre 82% en juin 2022 – une tendance qui se confirme dans le monde (58% aujourd’hui vs 76% en avril 2022) – comme la pandémie de Covid-19 (55% vs 74% en avril 2022).
Malgré une baisse de l’inflation, l’opinion publique n’est pas optimiste en France et dans le monde
41% des Français pronostiquent la baisse de leur trésorerie disponible ou « pouvoir d’achat arbitrable » (c’est-à-dire ce qui reste une fois payés tous les frais de la vie quotidienne et les charges). Néanmoins, cette affirmation est en baisse de 2 points par rapport à novembre 2023. Une importante majorité de Français pense que les prix des denrées alimentaires vont augmenter dans les 6 prochains mois (70%) vs 72% à l’échelle mondiale.
Malgré une légère baisse de 1 point par rapport à novembre 2023, les Français restent largement persuadés que les coûts de l’énergie vont continuer à augmenter, 77% d’entre eux partageant cette opinion. De la même façon, le coût du loyer ou du crédit immobilier, qui représente une dépense importante dans les budgets des ménages, devrait augmenter dans les 6 prochains mois. Ils sont 1 Français sur 3 à le considérer (+4 points vs novembre 2023).
Loisirs et sorties (bars, restaurants, cinémas, clubs, etc.) ne sont pas en reste, 60% des Français estiment que le prix sera plus élevé dans les prochains mois (+2 points vs novembre 2023).
Le sujet brûlant des impôts est présent dans l’esprit d’une grande partie des Français : 74% pensent que leurs impôts vont augmenter (au plus haut depuis avril 2022), 58% voient le chômage s’aggraver et 37% s’attendent à voir leur niveau de vie baisser.
Attachés aux services publics, les Français sont conscients de la complexité de l’équation entre réduction des impôts et baisse des dépenses pour les services publics ou inversement. Ils semblent préférer des solutions les soulageant financièrement à court-terme avec plus de 1 Français sur 3 (34%) choisissant la première hypothèse et 23% la seconde.
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A propos de ce sondage
Enquête réalisée par Ipsos menée dans 32 pays auprès de 22 720 personnes âgées de 18 et plus sur sa plateforme en ligne Global Advisor entre le vendredi 25 octobre et le vendredi 8 novembre 2024.