Christian Estrosi en position très favorable

Christian Estrosi, le député-maire UMP de Nice, serait réélu aisément au second tour si les élections municipales avaient lieu dimanche, selon un sondage Ipsos-Steria pour Direct Matin.

  • Au 1er tour, Estrosi obtient 49% des suffrages, frôlant une victoire dès le 1er tour. La liste du socialiste Allemand remporte 20% des suffrages, celle de la candidate du Front national Arnautu arrive en troisième position avec 10%.
  • La liste du candidat Front de gauche Robert Injey remporte, selon cette étude, 7% des suffrages.
  • La liste de l'ex-UMP Olivier Bettati, "Mon parti c'est Nice" composée notamment de dissidents UMP et PS, s'adjuge 7% des votes.
  • L'ex-maire de Nice, Jacques Peyrat, avec son parti local "Entente Républicaine", obtient 5%. L'identitaire niçois Philippe Vardon, de Nissa Rebela, s'adjuge 2%. Les deux hommes sont actuellement en discussions pour une possible alliance.
  • Au second tour, la liste de droite du maire sortant se retrouverait dans une triangulaire. Christian Estrosi l'emporterait à 58%, loin devant la liste menée par le socialiste Patrick Allemand (29%) et celle du Front national menée par Marie-Christine Arnautu (13%).

 

Quels sont les principaux enseignements à tirer de ce sondage ?

Le premier enseignement de ce sondage Ipsos/Steria tient avant tout au fort potentiel électoral dont bénéficie aujourd’hui la liste conduite par Christian Estrosi. Elle est créditée de 49 % des suffrages, ce qui, à un peu moins de deux mois des élections municipales, rend l’hypothèse de la réélection du maire sortant dès le premier tour tout à fait envisageable, sans évidemment être certaine.

Autre élément majeur, la liste du Front national n’obtiendrait aujourd’hui que 10 % des suffrages, loin des 23 % de voix obtenus par Marine Le Pen à Nice au premier tour de l’élection présidentielle de 2012.

Jacques Peyrat, quant à lui, souffrirait encore plus de la performance de Christian Estrosi (il n’obtiendrait que 5 % des voix).

Enfin, les listes de gauche peinent à trouver un espace politique dans cette compétition (27 % au total).

 

Comment expliquer le niveau de popularité de Christian Estrosi ?

Indépendamment du rapport de forces gauche-droite qui est traditionnellement très favorable à la droite à Nice, l’équation personnelle joue également un rôle majeur pour expliquer le haut niveau dont est créditée la liste menée par Christian Estrosi. Le maire de Nice est apprécié de ses administrés : 61 % des personnes interrogées déclarent avoir plutôt une bonne opinion de lui, contre seulement 26 % qui se révèlent critiques à son égard. Plus spectaculaire, Christian Estrosi a su capitaliser auprès de son électorat historique et ne l’a pas déçu. En effet, 93 % des personnes ayant voté pour lui au premier tour en 2008 ont toujours une bonne image de lui, signe que cet électorat lui reconnaît un bilan largement positif.

 

Pourquoi le FN n’arrive-t-il pas à percer à Nice ?

Deux éléments expliquent le mieux le niveau globalement bas de la liste frontiste. D’une part (et c’est sans doute la principale raison), le positionnement politique et les prises de position de Christian Estrosi (sur les Roms ou sur les questions de sécurité notamment) lui font bénéficier du soutien d’une partie de l’électorat frontiste et plus encore de nombreux Niçois s’étant exprimés en faveur de Jacques Peyrat lors des précédentes élections municipales.

Enfin, Marie-Christine Arnautu semble souffrir d’un déficit de notoriété (71 % des personnes interrogées ne la connaissent pas, ne serait-ce que de nom), ce qui constitue un handicap majeur compte tenu de la compétition entre les différentes listes de droite et d’extrême-droite.


Fiche technique :

Sondage réalisé par Ipsos / Steria, pour Direct Matin, par téléphone, selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession et poids des cantons divisant la ville), les 28 et 29 janvier, auprès de 603 personnes inscrites sur les listes électorales de Nice.

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