Dans la perspective de 2017...
L'action du gouvernement Valls : soutien global mais doute sur l'efficacité de la politique économique
Si les avis sont partagés, les Français sont plutôt cléments sur l'action du Premier ministre, comparativement aux jugements très sévères sur l'action du Président de la République. Plus d'un électeur sur deux (52%) jugent ainsi que "depuis sa nomination, le politique de Manuel Valls va plutôt dans la bonne direction" (48% d'avis contraire). Le soutien est massif chez les sympathisants socialistes (82%), et majoritaire dans l'électorat UDI (66%), Modem (59%), EELV (56%) et Front de Gauche (52%). Il n'y a que chez les proches de l'UMP (à 56%) et du FN (à 71%) où l'on pense majoritairement que "l'on va plutôt dans la mauvaise direction".
Ce soutien global ne doit toutefois pas être interprété comme une marque d'optimisme sur l'efficacité des politiques conduites. Au contraire, près de deux personnes sur trois (63%) estiment que "la politique économique de Manuel Valls va échouer" (37% d'avis contraire). Mais une proportion équivalente (62%) jugent que si l'UMP et l'UDI étaient au pouvoir, ils ne feraient "ni mieux ni moins bien". A noter que la crédibilité du FN en matière de politique économique est plus faible : un Français sur deux pense que le Front National ferait "moins bien s'il était au pouvoir" (28% "ni mieux ni moins bien" et 21% "mieux").
Les Français favorables à la réforme territoriale
La réforme territoriale engagée par le gouvernement suscite l'adhésion d'une majorité assez nette d'électeurs : 64% des personnes interrogées se déclarent favorables "à la suppression des conseils Généraux" et 63% sont favorables "à la fusion des régions pour en réduire le nombre de 22 à une douzaine". La perception de cette réforme territoriale dépasse d'ailleurs le traditionnel clivage gauche/droite, avec un soutien équivalent dans les deux camps. Au stade actuel, les fusions de Régions ne provoquent donc pas d'inquiétude majeure chez les Français, au contraire : 62% se déclarent "favorables à ce que leur région fusionne avec une autre dans le cadre de la réforme territoriale", un avis majoritairement partagé quelle que soit la sensibilité politique des répondants, sauf chez les sympathisants FN.
Quels candidats pour le PS et l'UMP en 2017 ?
Manuel Valls bénéficie aujourd'hui d'une image positive et consensuelle dans l'opinion, indépendamment des anticipations sur la réussite ou l'échec des politiques engagées par son gouvernement. Cette bonne image lui permet d'être désigné comme "le candidat le plus à même de représenter le PS à l'élection présidentielle 2017" par les sympathisants de gauche (60% de citations), loin devant Martine Aubry (49%), Ségolène Royal (29%), François Hollande (24%) ou Arnaud Montebourg (22%). A droite, "un retour de Nicolas Sarkozy dans la vie politique française" est souhaité par une large majorité des proches de l'UMP (86%) et les deux tiers des sympathisants de droite et du centre (68%). C'est également lui qui recueille le plus de soutien pour représenter l'UMP dans la perspective de la Présidentielle 2017 (83% des proches de l'UMP jugent qu'il ferait un bon candidat, 67% sur l'ensemble des sympathisants de droite), légèrement devant Alain Juppé (65% chez les proches de l'UMP, 66% sur l'ensemble UMP/Centristes).