Enquête sur la vaccination des personnes atteintes de maladies chroniques
Avec la crise sanitaire liée à la Covid-19, le sujet de la vaccination a rarement été autant débattu. Dans ce contexte, Pfizer, l’institut Ipsos et les associations du groupe AVNIR (Associations VacciNation Immunodéprimées Réalités)[1] se sont associés afin de réaliser une enquête auprès des personnes atteintes de maladies chroniques à haut risque (immunodéprimés) et à risque d’infections. Cette enquête réalisée entre le 29 juillet et le 12 octobre 2020 s’inscrit dans une dynamique initiée en 2015 avec la première enquête Pfizer/AVNIR. L’objectif était d’évaluer l’évolution de la perception et des connaissances sur la vaccination des patients à risque en France, plus particulièrement dans le contexte de crise sanitaire actuel. Comment les malades chroniques évaluent-ils aujourd’hui leur risque de contracter certaines infections à prévention vaccinale ? Quelles sont leurs craintes, leurs parcours, leurs attentes en cette période de crise sanitaire ? Quels pourraient-être les leviers à actionner pour améliorer la couverture vaccinale des personnes à risque ?
Des personnes à risque plutôt conscientes du risque d’exposition à des maladies infectieuses mais également de la gravité des conséquences de celles-ci sur elles, mais une part non négligeable d’entre elles restent à convaincre
Moins de 4 personnes interrogées sur 10 (37%) s’estiment plus à risque de contracter à la fois la Covid-19, la grippe et une infection à pneumocoques que la population générale. C’est une proportion qui met en lumière une perception du risque contrastée chez les malades chroniques interrogés. Dans le détail, 57% des personnes à risque déclarent présenter plus de risques que la moyenne de la population générale de contracter la Covid-19. Infection la plus récente, il s’agit là de celle que les personnes à risque pensent avoir le plus risques de contracter, devant la grippe (54%) et les infections à pneumocoques (47%).
Cependant, une proportion importante des personnes à risque déclare que les conséquences de ces infections seraient plus graves pour elles que la moyenne de la population générale surtout en ce qui concerne la Covid-19 (54% « beaucoup plus graves » et 27% « un peu plus graves ») et les infections à pneumocoques (respectivement 44% et 32%), nettement moins concernant la grippe (respectivement 36% et 38%). L’âge est une variable déterminante dans la perception du risque pour les trois infections : 43% des 35 ans et moins déclarent que contracter la covid-19 auraient des conséquences plus graves pour eux que pour la moyenne de la population générale, un score inférieur à l’ensemble des répondants, de même pour les infections à pneumocoques (35%) ainsi que la grippe (28%).
En dépit d’une adhésion très forte à la vaccination, les marges de progression, sont réelles pour atteindre une couverture vaccinale encore plus importante chez ces personnes à risque.
Alors que la défiance à l’égard des vaccins est relativement forte au sein de la société française selon certaines études[2], les personnes à risque se disent majoritairement favorables à la vaccination (86% sont « très favorables » (41%) ou « plutôt favorables » (45%).).
Plusieurs marges de progression peuvent être identifiées pour augmenter les taux de couverture vaccinale :
- Concernant le suivi vaccinal de ces populations à risque et de leur parcours vaccinal, le médecin généraliste reste l’interlocuteur privilégié dans le cadre du suivi des vaccinations (71%).
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Plus des trois quarts des répondants ont recours à au moins un support pour consigner leurs vaccins, le carnet de vaccination étant le plus utilisé (45%). Mais près du quart des personnes à risque (22%) n’utilise aucun support pour consigner ses vaccinations (pas de carnet de santé, de vaccination ou de dossier médical partagé).
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Le niveau de connaissance des vaccins recommandés dans le cas de leur pathologie augmente légèrement entre 2016 et 2020 : 49% déclarent connaître les vaccins spécifiquement recommandés dans leur cas contre 43% en 2016. Être atteint de plusieurs pathologies à la fois ou faire partie d’une association sont deux critères qui influent positivement sur le niveau de connaissance des vaccins recommandés. Ce résultat révèle le rôle essentiel des structures associatives en matière de sensibilisation, de prévention et d’information sur les sujets de vaccination.
Grippe et infections à pneumocoques : parcours, freins et leviers variables.
S’agissant de la vaccination contre la grippe, si la tendance s’améliore par rapport à 2016, la couverture vaccinale n’est toujours par optimale par rapport aux recommandations : les trois quarts des personnes à risque interrogées déclarent s’être vu recommander la vaccination contre la grippe (75%, + 12% par rapport à 2016).
Près des deux tiers d’entre elles déclarent s’être fait vacciner l’hiver dernier (2019/2020) (63%, + 11% par rapport à 2016).
Bien qu’une grande majorité des personnes à risque déclare connaître les infections à pneumocoques (88%), moins de deux sur cinq déclarent savoir précisément de quoi il s’agit (36%). Cette méconnaissance est encore plus forte chez les 35 ans et moins : plus d’un quart d’entre eux n’en n’a jamais entendu parler (26%).
Dans ce contexte, les personnes à risque sont nombreuses à déclarer ne pas savoir où elles en sont dans le suivi de leur vaccination contre les infections à pneumocoques : seules 41% des personnes à risque ont la certitude d’être vaccinées contre cette infection, 43% expriment des doutes et 16% qui savent « sûrement » qu’elles ne sont pas à jour pour ce vaccin.
Concernant celles vaccinées pour la grippe, les médecins qui suivent ces personnes à risque ont été en première ligne pour leur recommander de se faire vacciner (67% d’entre elles ont reçu l’information de leur médecin spécialiste ou généraliste), le bon de vaccination a aussi été un levier incitatif fort (37%). Cependant, si le médecin généraliste est encore pour beaucoup à l’origine de la discussion sur le vaccin, il vaccine dans seulement 31% des cas. Les infirmiers (29%) et les pharmaciens (21%) apparaissent aujourd’hui comme des maillons importants de la chaîne de vaccination.
Il y a moins de contrastes pour les infections à pneumocoques : dans la très grande majorité des cas (à 87%), ce sont les médecins qui suggèrent la vaccination contre les infections à pneumocoques : généralistes et spécialistes à égalité. En revanche, le vaccin est administré dans 55% des cas par le médecin généraliste devant l’infirmier (à 20%).
Les raisons avancées par les personnes à risque pour expliquer qu’elles ne se fassent pas vacciner diffèrent sensiblement entre la grippe et les infections à pneumocoques.
Concernant la grippe, les raisons sont multiples. La crainte des effets indésirables figure en tête (31% des citations) et devance d’autres justifications qui attestent de lacunes en termes d’informations telles que les doutes quant à l’efficacité du vaccin (26%). A noter également qu’une part non négligeable déclare ne pas se l’être vu proposer (23%), un motif qui est nettement plus mis en avant par ceux qui n’ont pas été vaccinés contre les infections à pneumocoques (64%), ce qui en fait le premier frein pour cette vaccination. Pour ce type d’infection, la crainte des effets indésirables liées aux vaccins est moindre (21%).
Quels leviers, quelles pistes creuser pour permettre d’augmenter la couverture vaccinale contre ces infections virales ?
Au regard des résultats de l’enquête, plusieurs pistes semblent se dessiner pour atteindre les objectifs d’une couverture vaccinale plus importante :
1 - Le bon de vaccination
Bien qu’il ne concerne pas tout le monde, le bon de vaccination de l’assurance maladie participe pour une proportion importante de ceux qui le reçoivent à activer l’acte de se faire vacciner. 37% des personnes à risque qui se sont fait vacciner contre la grippe disent y avoir pensé grâce au bon reçu, une proportion qui progresse avec l’âge (48% chez les plus de 65 ans).
88% des répondants seraient favorables à ce que l’assurance maladie se serve de l’envoi de ce bon pour joindre des informations sur la vaccination à pneumocoque, en même temps que le bon de prise en charge du vaccin contre la grippe.
2 - L’information personnalisée
Même si elles jugent l’accès à l’information plutôt facile, les personnes à risque sont nombreuses à attendre des informations plus précises, notamment quant aux vaccins recommandés en fonction de leur état de santé ou de leurs traitements (79%), les maladies contre lesquelles ces vaccins recommandés protègent (65%), les raisons pour lesquelles elles doivent se faire vacciner (59%) ou encore le meilleur moment pour se faire vacciner (57%).
Par ailleurs, la grande majorité des personnes à risque aimeraient être informées sur la vaccination dès le début de leurs parcours de soin : 58 % souhaiteraient que le sujet de la vaccination soit évoqué dès l’annonce de la maladie et 21% au moment du début de la prise de leur traitement.
Quant aux sources d’information, le médecin généraliste (86%) ainsi que le spécialiste (66%), premiers prescripteurs de la vaccination, sont ceux dans lesquels les malades chroniques ont le plus confiance pour obtenir de l’information. En dehors des professionnels de santé, les associations de patients (16%) et les pouvoirs publics (16%) sont ceux dans lesquels ils ont le plus confiance.
3 - Convaincre par l’exemplarité en matière de vaccination
L’exemplarité pourrait être aussi un levier d’incitation à la vaccination (que ce soit contre la grippe ou les infections à pneumocoques) pour la majorité des personnes à risque : 72% d’entre elles seraient incitées à se faire vacciner si leur médecin était lui-même vacciné et 69% si leur entourage proche se faisait vacciner.
4 - Renforcer le rôle des acteurs en charge du parcours vaccinal des patients : les médecins mais aussi les pharmaciens
Le rôle et la place prépondérante des professionnels de santé (qu’il s’agisse de médecins généralistes ou de spécialistes) dans le parcours de vaccination des patients semble indéniable.
Que ce soit pour la grippe ou les infections à pneumocoques, les médecins généralistes ou spécialistes sont en première ligne. Ce sont eux qui le plus souvent sont à l’origine de la recommandation de la vaccination (67% dans le cas de la grippe, 87% dans celui du pneumocoque). Le médecin généraliste reste toutefois le plus sollicité. Il est le plus souvent celui qui suit le parcours vaccinal des patients (71%), qui vaccine contre le pneumocoque (55%) ou contre la grippe (31%).
Pour autant, et ce dernier chiffre en atteste, la montée en puissance de nouveaux acteurs (dans le cas de la vaccination contre la grippe) laisse à penser qu’il existe d’autres circuits de vaccination possibles que les patients semblent prêts à activer. Ainsi désormais 29% des personnes interrogées déclarent s’être fait vacciner contre la grippe par une infirmière et 21% par un pharmacien. 33% des personnes à risques déclarent par ailleurs faire confiance à ce dernier pour obtenir de l’information sur la vaccination, le plaçant ainsi en troisième position au sein de la hiérarchie des acteurs susceptibles de sensibiliser les patients à risque à la nécessité de se faire vacciner. Or, s’il vaccine et s’il a la confiance d’une part non négligeable des patients pour le faire, les résultats de l’enquête montrent aussi que le pharmacien ne fait pas aujourd’hui partie des principaux acteurs qui les sensibilisent à la vaccination (ainsi, seulement 6% recommandent la vaccination contre la grippe en raison de l’état de santé du patient, 4% aident le patient à savoir s’il est à jour dans sa vaccination contre la grippe).
5 - Le rôle prépondérant des associations de patients
Les résultats de l’enquête évoqués ci-dessus montrent que les personnes membres d’associations de patients se déclarent plus informées que les autres sur le sujet de la vaccination. Ainsi les personnes proches d’un réseau associatif se montrent plus au fait des conséquences pour eux de contracter une infection virale, elles semblent aussi plus « à jour » en ce qui concerne leur calendrier vaccinal. Le rôle des associations de patients apparait dès lors essentiel, qui plus est dans le contexte actuel.
L’épidémie de Covid-19, une crise qui a pour impact de rappeler aux personnes à risque l’importance de la vaccination
Dans le contexte de l’épidémie de la Covid-19, près de deux tiers des personnes à risque interrogées sont aujourd’hui convaincues de l’intérêt de faire tous les vaccins qui leur sont recommandés (62%). Pour autant, même si globalement cette intention est majoritaire, les plus réfractaires à la vaccination restent une cible auprès de laquelle des efforts de sensibilisation devront continuer à être menés. Les personnes qui par principe se déclarent défavorables à la vaccination, continuent de l’être dans le contexte de la Covid-19. Seules 15% d’entre elles, face à la virulence de la crise pourrait se laisser convaincre par la nécessité pour elles de se faire vacciner pour les vaccins qui leur sont recommandés.
Fiche technique : enquête réalisée pour Pfizer en partenariat avec les associations du groupe AVNIR auprès d’un échantillon de 2177 Français concernés par l’une des 30 pathologies retenues dans le cadre de cette étude, et interrogés du 29 juillet au 12 octobre 2020. Échantillon interrogé par Internet via l’Access Panel Online d’Ipsos. Echantillon interrogé sur liens ouverts via 14 associations partenaires de l’enquête. Aucun quota ni critère de redressement.
[1] ACS France, Action Leucémie, AFS, Alliance du cœur, Andar, ASF, HTaP France, France Lymphome Espoir, France Psoriasis, France Rein, Renaloo accompagnées de l’AFPRIC, FFAAIR et Santé Respiratoire France
[2] “Global attitudes on a COVID-19 vaccines”, rapport d’une étude menée par IPSOS entre le 25 et 28 février 2021, publiée en mars 2021
Consultée le 25/03/2021 sur : source

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A propos d'AVNIRCréé en 2013 à l’initiative de 12 associations de patients, le groupe de réflexion AVNIR représente les personnes immunodeprimées et les personnes à risque d’infection en raison de leur maladie ou de leur traitement. L’objectif de ce groupe est de réfléchir à la problématique spécifique de la vaccination de ces adultes à risque d’infection et d’élaborer des actions afin de répondre à leurs besoins et attentes. |