Europe : should we stay or should we go?

Selon l’enquête Ipsos European Pulse menée dans douze pays européens portant notamment sur les prochaines élections européennes, 42% des sondés voteront pour le parti proposant le meilleur programme pour leur propre pays, 13% voteront pour le parti proposant le meilleur programme pour l'Europe et 11% émettront un vote de protestation afin d’exprimer leur mécontentement quant à la manière dont leur pays est gouverné.

Auteur(s)
  • Vincent Dusseaux Directeur d'études, Ipsos Loyalty
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Motivations du vote aux élections européennes…

Une majorité relative (42%) de sondés dans les douze pays compte « voter en faveur du parti proposant le meilleur programme pour leur pays. » Ce sentiment est plus présent en Hongrie (55%) et en Grande-Bretagne (49%). Seul un sondé sur huit (13%) indique qu'il « votera en faveur du parti proposant le meilleur programme pour l'Europe. » Ce sentiment est un peu plus marqué en Allemagne (22%) et en Suède (20%). Enfin, un sondé sur dix (11%) indique qu'il « émettra un vote de protestation afin d’exprimer son mécontentement quant à la manière dont son pays est gouverné. » C’est en Pologne que cette attitude est la plus représentée (17%). En France, elle est citée par 13% des personnes interrogées. Enfin, un sondé sur cinq (18%) indique qu'il ne compte pas aller voter. Le désintérêt pour ce scrutin est très fort en République tchèque (37%), et plus marqué en Croatie (27%) et en Espagne (23%).

Rester ou partir ? Pour une très large majorité de sondés (79%) il faut se maintenir dans l'Union européenne, même si beaucoup plaident pour une réduction de ses pouvoirs

Les personnes interrogées dans les douze pays pensent dans leur très large majorité que leur pays devrait rester dans l'Union européenne. Un sondé sur six (17%) estiment qu’il devrait agir à long terme pour la formation d'un gouvernement européen unique. 19% des sondés pensent qu’il devrait agir à long terme pour un renforcement des pouvoirs de l’UE. 13% des sondés pensent que les choses devraient rester inchangées dans ce domaine. A noter cependant pour nuancer que trois sondés sur dix (30%) souhaitent que leur pays reste dans l'Union européenne mais qu’il devrait agir sur le long terme pour limiter ses pouvoirs.

Enfin, 18% des personnes interrogées estiment que leur pays devrait quitter l'Union européenne. Ce sentiment est plus présent en Grande-Bretagne (28%), en République tchèque (26%), en Italie (25%) et dans une certaine mesure en France (22%).

L'Ukraine et la Turquie doivent-elles devenir membres de l'Union européenne ?

Concernant l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne, 33% des sondés dans les douze pays y sont favorables, contre 38% qui y sont défavorables et 29% sans opinion. Les résultats sont cependant très contrastés selon les pays. Les plus favorables à l'entrée de l'Ukraine dans l'UE sont, la Croatie (à 68%) et la Pologne (59%). A l’opposé, les Pays-Bas (61%), l’Allemagne (52%), la France (51%) et la Belgique (50%) y sont majoritairement opposés.

L'entrée de la Turquie dans l'Union européenne rencontre une opposition plus marquée. Seulement 27% des personnes interrogées dans les douze pays y sont favorables, contre 47% qui y sont opposés et 27% sans opinion. Les pays les plus favorables à l’entrée de la Turquie dans l’UE sont la Croatie (à 56%) et la Pologne (42%). Les pays les plus opposés sont l’Allemagne (à 71%), la France (68%), la Belgique (63%), les Pays-Bas (61%) et l'Italie (50%).

Face à l'émergence de pays tels que le Brésil, l'Inde et la Chine, l’union fait la force

Si l'idée d'intégrer l'Ukraine et la Turquie à l'UE suscite plutôt l’opposition, la collaboration entre les pays déjà membres paraît capitale face à l'émergence de pays tels que le Brésil, l'Inde et la Chine. Trois quarts (80%) des sondés des douze pays partagent ce point de vue. Cette opinion fait presque l’unanimité en Suède (88%) et en Espagne (87%).

Plus de guerres en Europe si l'Union européenne n’existait pas ? Les avis sont partagés...

La moitié des personnes interrogées dans l’enquête (51%) affirme qu'il y aurait eu davantage de guerres si l'UE n’existait pas. Ce sentiment est nettement majoritaire en Pologne (61%) et en Suède (58%). De l'autre côté, 48% des sondés dans les douze pays ne sont pas d'accord avec cette affirmation. Le désaccord est très net en République tchèque (72%) et aux Pays-Bas (à 58%)

L'influence des pays…

Les sondés sont unanimes sur le pays qui a le plus d’influence aujourd’hui en Europe. Pour deux tiers des personnes interrogées (66%) il s’agit de l'Allemagne. Aucun autre pays n'a reçu plus de 10% des votes ; le Royaume-Uni constituant le deuxième choix des personnes interrogées (avec 7% de citations).

L’Allemagne est aussi du point de vue des sondés le pays d'Europe possédant l'économie la plus forte (60% de citations). Quant aux pays d'Europe possédant « l'économie la plus fragile », quatre sondés sur dix (38%) ont désigné la Grèce, suivie de la Roumanie (10%), de la Bulgarie et de la Lituanie (4%), de Chypre, de la Croatie et de la Lettonie (3% pour chaque pays) et enfin de la Hongrie (2%).

Quelles alliances en Europe ?

Chaque sondé des douze pays a été invité, à partir d'une liste complète des pays d'Europe, à désigner les deux pays qui, selon lui, seraient l'allié le plus fiable. L'Allemagne est le pays le plus cité (25%), suivie de la France (9%) et du Royaume-Uni (4%). 36% des sondés n'ont pas désigné de pays fiable auquel s’allier.

Voir l'article : Les Européens veulent-ils quitter l’Europe ?

Auteur(s)
  • Vincent Dusseaux Directeur d'études, Ipsos Loyalty

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