Internet dépoussière la généalogie
Plus de six Français sur dix s’intéressent à la généalogie, et ont déjà entrepris des recherches sur leur famille ou leur nom. Ce loisir n’est pas seulement réservé aux retraités, 65% des moins de 35 ans ayant déjà fait des recherches. Suivre la trace de ses ancêtres ne passe d’ailleurs plus obligatoirement par une plongée dans des archives poussiéreuses, beaucoup utilisent tout simplement Internet : c’est le cas de 55 % des personnes interrogées dans notre échantillon.
Il faut dire que, depuis 2007, les départements français – 55 à ce jour – ont commencé la numérisation et la mise en ligne d'une partie de leurs archives. Cette initiative connaît un large succès, illustré, notamment, par l'engouement suscité par la diffusion des Archives de Paris depuis décembre 2009. La recherche hors Internet ne concerne plus aujourd’hui qu’une personne sur cinq (une personne sur quatre chez les plus âgés). Parmi les motivations mises en avant par les apprentis généalogistes, le principal intérêt de ces recherches tient à un certain « devoir de mémoire » (besoin de mieux connaître ses ancêtres) mais aussi à la nécessité de transmettre l’histoire familiale aux jeunes générations. A l’inverse, pour ceux qui ne font aucune recherche généalogique, le manque d’intérêt ou le manque de temps sont les deux freins principaux.