La conjoncture reste difficile pour les PME
La stabilité de l'indice de l'état de santé des PME-PMI masque des hausses et des baisses qui se compensent. Les chefs des petites et moyennes entreprises décrivent aujourd'hui une situation toujours difficile, dans un environnement qui se dégrade ; une meilleure perception des efforts du gouvernement et de l'efficacité des aides tempère quelque peu ces difficultés.
Dans le détail, on constate qu'en terme d'activité, la tendance est à la stagnation. L'indice du niveau de production passe de 102 à 103, celui de l’activité commerciale de 102 à 101, celui de la trésorerie reste à 101 points. Pas non plus de signe de croissance du côté de l'investissement, les patrons n'anticipant pas de dépenses d'achat d’équipements. Idem du côté de l'embauche, où les effectifs devraient se maintenir, voire même diminuer dans les PME de plus de 200 salariés (solde hausse-baisse de -26 chez les entreprises de 200 à 500 salariés).
C'est une nouvelle fois du côté de la demande que l'on cherchera les déterminants de cette conjoncture difficile. En particulier, la demande émanant des grandes entreprises sombre de mois en mois (solde de -21 points en septembre). Même si elles se redressent légèrement, les anticipations concernant la demande des PME (- 18 points) et de la grande conso (-12, et jusqu'à -39 dans le secteur des ventes) restent très pessimistes. Les "petits patrons" perçoivent également une dégradation de l'environnement économique, international avec un indice qui passe de 107 à 101 point, ou intérieur (de 101 à 97). Il faut revenir à décembre 1996 pour trouver des niveaux aussi bas. Dans les principaux freins au développement, c'est toujours le "poids des charges sociales" qui est montré du doigt (49% de citations).