Le baromètre des PME se dote d'un nouvel indicateur de la précarité de l'emploi
En marge du traditionnel baromètre économique réalisée par Ipsos pour LCL, LCI, La Tribune et Radio Classique, qui suit depuis 1992 l'état de santé des PME-PMI françaises, Ipsos et ses partenaires lancent ce mois-ci l'indicateur de la précarité de l'emploi. Outre une indication significative et instantanée du niveau de l'emploi, ce nouvel outil permettra de qualifier les emplois créés, en présentant notamment des résultats par sexe, catégories d'âges, et types de contrat proposé.
-
Yves Fradier
Responsable du service des Grandes Enquêtes, Ipsos Observer
La première vague de l'indicateur de précarité de l'emploi permet ainsi de constater que les dernières embauches des PME sont fortement masculines : dans 70% des cas, le dernier emploi créé a été confié à un homme. On embauche aussi davantage de jeunes, 51% d'embauche de personnes entre 15 et 29 ans (43% dans la catégorie 30-49 ans, et 3% pour les plus de 50 ans). On constate par ailleurs un pourcentage très élevé d'embauches en CDD (30%, contre un taux moyen de CDD en France de 7,7%, selon l'INSEE). Rien ne dit pour autant que ces CDD ne se transformeront pas en CDI par la suite. La part d'intérimaires (9%) et d'apprentis (3%) dans cette « dernière embauche » est elle aussi largement sur-représentée.
Concernant les indicateurs classiques du baromètre, indice synthétique d'état de santé des entreprises ou moral des « petits patrons », on note ce mois-ci une tendance au rééquibrage, après une vague d'optimisme consécutive à l'euphorie post-électorale du printemps dernier. Si les patrons adhèrent toujours à l'action gouvernementale, avec un perception particulièrement positive des efforts du gouvernement, on retrouve ce mois-ci des anticipations plus mesurées sur le niveau de la demande. Parallèlement, l'absence de tensions sur la trésorerie marque le ralentissement de l'activité. La satisfaction quant à la production et au niveau d'activité sont d'ailleurs en baisse, et l'on est également un peu moins enthousiaste par rapport à l'environnement économique, français comme international.
