Le commerce électronique : une pratique qui se banalise
L'étude réalisée par Ipsos Marketing pour Coliposte révèle à quel point le commerce électronique s'est démocratisé, avec près d'un Français sur deux concerné, dont la moitié d'acheteurs réguliers. Les vêtements, les produits culturels et le matériel High-tech sont les plus recherchés, mais d'autres marchés émergent, comme celui de la déco ou des produits de beauté. Les focus de l'enquête réalisés en Alsace, en Pays de Loire, en Midi Pyrénées et dans les Alpes Maritimes présentent des pratiques relativement homogènes d'une région à l'autre.
Bien sûr, l'explosion du commerce électronique n'aurait pas été possible sans une progression exponentielle du taux d'équipement des foyers : 70% des Français disposent à présent d'un accès internet à leur domicile ou sur leur lieu de travail, plus de la moitié des internautes sont équipés depuis plus de cinq ans et surtout, 90% d'entre eux bénéficient du haut débit. Avec l'expérience, les internautes sont aussi devenus plus confiants et les réticences constatées au début – sur le paiement en ligne notamment – ont beaucoup diminué.
L'achat sur internet s'est donc banalisé. Même si on reste encore loin des pratiques les plus courantes sur le web – la recherche d'informations (91% de citations) et le courrier électronique (89%), 62% des internautes et près de la moitié des Français commandent des produits en ligne. L'analyse des résultats au niveau local soutient d'ailleurs l'hypothèse d'une corrélation entre la fréquence d'achat en ligne et l'éloignement géographique des zones commerciales : plus on est loin des commerces, et plus on achète sur internet.
Les produits les plus souvent commandés sont les vêtements (58% des e-acheteurs concernés), les produits culturels tels que CD, livres, DVD, jeux vidéo (58% également) et le matériel Hifi, vidéo, informatique (46%). Une question portant sur les produits achetés "pour la première fois" donnent une indication des marchés qui pourraient se développer : la déco, l'électroménager, les produits santé / beauté (notamment dans les Alpes Maritimes), voire les produits jardin / bricolage.
L'engouement pour le commerce électronique ne doit toutefois pas amener à conclure qu'à terme, Internet pourrait se substituer au commerce traditionnel. Si les Français louent la simplicité et la praticité du e-commerce, appréciant notamment la livraison à domicile et le fait de ne pas avoir à se déplacer, ils considèrent que les deux pratiques sont complémentaires. Surtout, l'enquête révèle en creux le poids déterminant du facteur prix dans l'arbitrage entre internet et le commerce traditionnel : si on recherche en ligne les bonnes affaires, le lèche-vitrine semble tout de même moins savoureux quand il est virtuel. En période de soldes par exemple, 75% des e-acheteurs réalisent leurs achats en magasin traditionnel.