Les deux tiers des automobilistes seraient favorables à une loi « 0 alcool au volant »

La deuxième vague du baromètre européen de la sécurité routière, réalisé par Ipsos pour AXA dans 10 pays européens, montre que les conducteurs français sont plutôt mauvais élèves en ce qui concerne le respect du code de la route, surtout en ville. Ils se distinguent en revanche par une propension plus marquée qu’ailleurs à se plaindre des sanctions encourues, et du manque de souplesse des autorités par rapport aux infractions commises. Ces récriminations ne concernent toutefois pas l’alcool, puisque près de deux français sur trois seraient favorables à une loi « 0 alcool au volant »

Auteur(s)
  • Muriel Grandidier Chief Client Officer - Client Organisation France
  • Catherine Marini
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Cette nouvelle vague du baromètre de la sécurité routière le confirme : rares sont les conducteurs européens qui respectent à la lettre le code de la route : 72% d’entre eux « passent à l’orange », plus de 40% (47% en France et jusqu’à 59% au Portugal) roulent parfois à « plus de 65km/h en ville », 31% (47% en France) « changent de direction sans clignotant », 30% (27% en France) « répondent au téléphone sans kit mains libres ».

Plutôt mauvais élèves, surtout en ce qui concerne la conduite en ville, les Français sont en revanche les premiers à demander plus de souplesse par rapport aux infractions commises (40%, contre 20% en moyenne européenne). Un conducteur sur six s’est d’ailleurs vu sanctionner dans l’année, avec une suppression de points sur son permis. Pour autant, l’enquête témoigne de l’efficacité des mesures prises par les autorités : 40% des Français (contre 30% en moyenne européenne) reconnaissent avoir changé leur comportement au volant depuis un an, plus précisément, car ils ont « pris conscience des dangers de la route » (63%), « à cause des radars » (60%), du « permis à point » (56%), ou du « durcissement de la loi » (54%). L’augmentation du prix de l’essence a également modifié les habitudes de conduite pour 62% des Français (vs 43% des Européens), les deux tiers d’entre eux ayant choisi de limiter leur déplacement, et 58% de baisser leur vitesse. Il reste qu’aujourd’hui encore, un Français sur trois ne se sent pas en sécurité sur la route de l’hexagone. Sont pointés comme dangers principaux le non respect des distances de sécurité, le téléphone au volant, le non port de la ceinture de sécurité ou encore doubler par la droite sur autoroute.

Les Français réclament donc moins de sévérité, sauf en ce qui concerne l’alcool. Sur ce point, 63% pensent qu’une loi « 0 alcool au volant » serait une bonne idée. Les pratiques en la matière diffèrent d’ailleurs assez largement d’un pays à l’autre, puisque si un conducteur européen sur cinq reconnaît prendre le volant après avoir bu plus de deux verres, la proportion est plus forte en France (27%), en Belgique (34%) et surtout au Luxembourg (40%), mais en revanche très marginale en Irlande (4%) ou en Angleterre (3%).


Fiche technique :

Etude réalisée par Ipsos Marketing pour le compte d’AXA.
Sondage effectué par téléphone du 16 au 29 juin 2009 dans 10 pays d’Europe (Belgique, France, Allemagne, Grande Bretagne, Irlande, Italie, Luxembourg, Portugal, Espagne et Suisse), auprès d’échantillons nationaux de 800 personnes par pays, représentatifs des conducteurs.
Méthode des quotas.

Auteur(s)
  • Muriel Grandidier Chief Client Officer - Client Organisation France
  • Catherine Marini

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