Les français et leur audition

Dans le cadre de la journée nationale de l’audition, le Groupe Malakoff Mederic a confié à Ipsos la réalisation d’une enquête sur l’image des appareils auditifs en France.

L’affaire de tous et la responsabilité de chacun

  • Plus de deux tiers des Français considèrent que les problèmes d’audition peuvent survenir à tout âge (68%).
  • A l’origine de cette perte d’audition, la responsabilité de chacun est engagée : 55% l’attribuent à un manque de protection, 54% à des comportements à risque. A l’inverse, 51% l’expliquent par une usure naturelle de l’appareil auditif.
  • Alors que les moins de 35 ans ont davantage conscience du rôle des comportements à risque dans la perte d’audition avec l’âge, les plus âgés (plus de 60 ans notamment) mettent plus volontiers en cause le facteur génétique.

Une ferme intention de recours aux appareils auditifs en cas de nécessité

  • Plus nombreux sont les Français à avoir une image positive spontanée des appareils auditifs (6 sur 10) que négative (4 sur 10) : sont mises en avant la praticité, l’efficacité et l’esthétique. En revanche les 60 ans et plus sont sensiblement plus partagés (1 sur 2 émet une opinion négative), avec comme griefs leur prix (20% des citations) et leur manque d’efficacité (18%).
  • Et en tout état de cause, dans l’hypothèse de problèmes d’audition, la très grande majorité des Français (92%) se dit prête à s’équiper d’un appareil auditif. Parmi le peu de réfractaires, le coût de l’équipement constituerait le principal frein à l’appareillage (1 sur 2 n’accepterait pas de s’équiper parce que c’est coûteux et mal remboursé).

Des doutes subsistent sur l’efficacité des appareils 

  • Un appareil auditif permettrait de retrouver totalement ou en grande partie l’audition d’origine pour 57% des Français, mais de façon très partielle pour 27% et pas du tout pour 9%.
  • Si la fiabilité technique des appareils auditifs est reconnue par la très grande majorité (80%), même si les 60 ans et plus se montrent un peu plus réservés (74%) et pour la plupart (60%) seule une courte période d’adaptation paraît nécessaire pour s’habituer au port d’un appareil auditif.

Des inégalités selon l’âge

  • Deux Français sur trois disent avoir déjà effectué un test auditif (dont 3 actifs sur 4) mais l’on relève de fortes disparités selon l’âge (85% des 25-34 ans vs 52% des 60 ans et plus) et 53% depuis moins de 10 ans.
  • Dans 6% des cas seulement (mais 22% chez les 60 ans et plus), ce test auditif aurait permis de détecter une baisse de l’audition nécessitant le port d’un appareillage.

Médecins, des acteurs référents

  • Pour le test auditif effectué au cours des 10 dernières années, ce sont les médecins du travail et les médecins ORL qui ont été le plus consultés (respectivement par les actifs de 25-59 ans et par les 60 ans et plus).
  • De l’avis de 67% des Français, c’est vers le médecin ORL qu’il convient de s’orienter en cas de problème d’audition, très secondairement vers le médecin traitant (26%).
  • Le rôle de l’audioprothésiste est en revanche encore mal identifié : 46% des interviewés déclarent ne pas connaître ce spécialiste de l’appareillage auditif.

Une ambiguïté persiste quant à la pertinence de l’appareillage

  • De la même façon que deux tiers des Français considèrent que les problèmes d’audition peuvent survenir à tout âge (68%), dans strictement la même proportion ils considèrent que le port de prothèses auditives s’adresse à tous et n’est pas réservé à un public âgé. Pour les 60 ans et plus, en revanche, leur tranche d’âge serait davantage concernée par l’appareillage (32%). Ce sont d’ailleurs les plus équipés (6% vs 2% au global).
  • Quant la pertinence de l’appareillage selon le degré de perte d’audition, elle fait l’objet d’une controverse : pour 52%, le port de prothèses auditives se justifie à partir d’une forte perte d’audition (avis encore plus partagé par les moins de 25 ans : 67%) et pour 40% à partir d’une faible perte d’audition.

Un coût d’appareillage souvent sous-évalué  

  • Les Français ont tendance à sous-estimer le prix moyen d’un appareil auditif (1188 € vs 1500 € réellement). Le prix optimal dans l’esprit des Français (750€) est deux fois moins élevé que le prix réel.
  • Concernant la prise en charge, près de 2/3 des Français (64%) pensent que la Sécurité Sociale rembourse moins de 150 € sur ce type d’appareil.

Des sources d’information variées selon l’âge

  • Les professionnels de santé restent sans surprise la source d’informations prioritaire : plus de 9 Français sur 10 (91%) se tourneraient vers leur médecin pour obtenir des informations fiables et objectives sur l’appareillage auditif.
  • Alors que les associations semblent être un bon relais d’information auprès des moins de 45 ans (48% vs 35% en moyenne), les 45 ans et plus privilégient plus volontiers leur mutuelle ou complémentaire santé (43%).
  • Enfin, plus de 4 Français sur 5 (81%) se disent favorables à la création d’un numéro vert pour obtenir de telles informations.


Fiche technique :

Enquête réalisée à partir d’un échantillon représentatif de 955 personnes de 18 ans et plus. Méthode des quotas (sexe, âge, profession), stratifiée par catégorie de commune et région UDA. Enquête réalisée via l’Express, l’Omnibus téléphonique d’Ipsos, du 2 au 5 janvier 2009.

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