Les maisons de naissance plébiscitées par 9 Françaises sur 10

A l’heure où les autorités se posent la question du maintien des maisons de naissance, Ipsos a mené l’enquête pour le Collectif des parents des Maisons de Naissance auprès des principales intéressées, les femmes. Connaissent-elles ces maisons et les services qu’elles proposent ? Envisageraient-elles d’y accoucher ? Souhaiteraient-elles le développement de ces structures dans toute la France?

Une maison de naissance est un lieu d’accueil, de suivi de grossesse et d’accouchement géré par des sages-femmes, destiné aux femmes enceintes dont la grossesse est à bas risque. La femme enceinte vient y chercher un suivi personnalisé dans un cadre intimiste : elle est préparée à vivre son accouchement sans péridurale. Créés en 2015 à titre expérimental, ces établissements bénéficient encore d’une notoriété relativement faible : seule 1 femme sur 3 déclare en avoir entendu parler. Un chiffre à mettre toutefois en rapport avec les 8 établissements ouverts à date en France: Paris, Castres, Grenoble, Nancy,  Sélestat, La Réunion, Guadeloupe, Bourgoin-Jallieu.

Ces structures gagneraient pourtant à être davantage connues du grand public. En effet, après une courte présentation des maisons de naissance, ce sont plus de 90% des femmes qui en plébiscitent l’idée. Un résultat d’autant plus positif que ces maisons de naissance séduisent autant les mères que les femmes sans enfants.

Pourquoi un tel engouement ?

Les femmes apprécient tout particulièrement la liberté que leur offrent ces maisons sans compromis sur la sécurité : le choix du mode d’accouchement (51%), la proximité avec une maternité (43%), ou encore la sécurité offerte par la présence continue de la sage-femme (33%) expliquent leur attractivité. Les femmes plébiscitent également le fait qu’aucune intervention médicale ne soit systématiquement imposée (27%), la possibilité de rentrer chez soi quelques heures seulement après la naissance (17%) et la surveillance médicale à domicile des sages-femmes en post-partum (20%).

Près d'une femme sur 5 (19%) souhaite ou aurait souhaité de manière certaine  un accouchement en maison de naissance ce qui représenterait  plus de 130 000 naissances par an.

Ce chiffre est à mettre en perspective des 2 femmes sur 3 (64%) qui envisagent ou auraient pu envisager d’accoucher en maison de naissance. Un charme qui opère autant sur  les futures mères (66%) que sur celles qui ont déjà eu un enfant (63%).

Au final, 9 femmes sur 10 sont favorables au maintien ou au développement des maisons de naissance sur le territoire français.

Perrine Louichon, directrice de département chez Ipsos souligne « Les maisons de naissance sont perçues comme une liberté supplémentaire accordée aux femmes de choisir un mode d’accouchement qui leur ressemble, en toute sécurité ».

 

A propos du Collectif des parents des Maisons de Naissance

Le Collectif Maisons de naissance regroupe depuis 2006 les usagers qui portent des projets de maisons de naissance en France. Il a pour objectifs de promouvoir auprès des pouvoirs publics l’ouverture de maisons de naissance en France, de mutualiser les ressources des différents projets et d’être, sur le plan national, un interlocuteur unique représentant les différents projets membres face aux pouvoirs publics.


Fiche technique : étude menée par Ipsos pour le Collectif des parents des Maisons de Naissance auprès de 1000 femmes interrogées en ligne selon la méthode des quotas et constituant un échantillon représentatif de la population féminine française âgée de 18 à 45 ans.

Auteur(s)

Articles liés

  • Société | France
    Société Enquête

    Économie et citoyens : repenser le lien

    Ipsos bva dévoile les résultats de l’enquête « Économie et citoyens : repenser le lien », réalisée pour l’association « Lire la société », qui révèle un fossé entre les Français, l’économie et la politique. Si 60 % s’intéressent aux questions économiques, notamment à l’inflation et aux prix (90 %), seuls 54 % se disent à l’aise avec les grands concepts. Cette faible littératie s’accompagne d’un blocage politique : 50 % jugent crucial de respecter les promesses électorales, même au détriment du vote du budget, une position marquée chez les sympathisants de LFI (75 %) et du RN (63 %). Très sensibles au pouvoir d’achat, les Français restent divisés sur la culture du compromis, tandis que 94 % estiment prioritaire de renforcer l’enseignement des enjeux économiques à l’école.
  • Ipsos | Nostalgie | 1975 vs 2025

    Nostalgie : 57 % des Français auraient préféré naître en 1975 plutôt qu’en 2025

    Selon une étude mondiale Ipsos menée dans 30 pays, la France est le pays où la nostalgie du passé est la plus forte. 57 % des Français déclarent qu’ils auraient préféré naître en 1975 plutôt qu’en 2025, bien au-delà de la moyenne mondiale (44 %). Ce sentiment s’accompagne d’une vision plus positive du passé, notamment en matière de bonheur, de sécurité et d’environnement, malgré les progrès reconnus dans la santé.
  • Ipsos bva | Cote de popularité | Baromètre politique | Sondage
    Sondage Enquête

    Baromètre politique Ipsos bva-CESI École d'ingénieurs pour La Tribune Dimanche - Décembre 2025

    Préoccupations des Français, cotes de popularité de l'exécutif, du gouvernement et des leaders politiques Français, questions d'actualité... Retrouvez ici les derniers résultats de notre sondage d'opinion, le Baromètre Politique Ipsos bva-CESI École d'ingénieurs-La Tribune Dimanche.