Les PME restent engluées dans la crise

Les chefs de petites et moyennes entreprises interrogés par Ipsos pour la dernière vague du baromètre LCL-La Tribune ne voient pas de signe de sortie de crise. On est toujours au niveau de pessimisme record mesuré en mars. L’inquiétude exceptionnelle quant à la demande, à l’activité commerciale ou à l’environnement économique annihile les velléités d’embauche ou d’investissement. Quatre PME sur dix voient leurs effectifs se réduire.

Auteur(s)
  • Yves Fradier Responsable du service des Grandes Enquêtes, Ipsos Observer
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Même si on en parle moins, on est toujours au cœur de la crise, selon les constatations des petits patrons français. Bloqué à 90 points depuis mars, l’indice synthétique d’état de santé des PME-PMI ne rebondit pas, et se maintient au plus bas niveau jamais observé depuis 1992.

Dans le détail, les indicateurs d’activité sont tous en berne. La moitié des chefs d’entreprises s’inquiètent du niveau de production de leur entreprise et de sa trésorerie, 60% du niveau d’activité commerciale. En majorité, les patrons ne constatent pas d’amélioration du côté de la demande, au contraire. Qu’elle émane de la grande consommation, des grandes entreprises, des collectivités, ou interne aux PME, celle ci continue de baisser. Difficile alors d’embaucher dans ces conditions, et si dans la moitié des entreprises l’effectif est stationnaire, il est carrément en baisse dans 40% des PME.

Engluées dans la crise, les PME ne voient donc toujours pas le bout du tunnel. L’incertitude politique et économique reste en tête des citations comme frein principal au développement (36%) ; « le niveau de la demande » est également pointé, à un niveau inhabituellement haut (25%). Enfin pour 70% des patrons, « les efforts du gouvernement en matière d’aide aux entreprises » sont jugés « peu efficaces ».

Auteur(s)
  • Yves Fradier Responsable du service des Grandes Enquêtes, Ipsos Observer

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